Publié le 13 avril 2023 Mis à jour le 16 octobre 2023
le 27 avril 2023
Campus Porte des Alpes

Initialement programmée pour la Fête du court 2023, cette projection sera suivie d'un échange avec l'équipe artistique du Collectif Okkto.

Blues est un portrait. Celui d’Ernest Angermüller, jeune artiste mime talentueux devenu tétraplégique suite à un accident et celui de Roza Misiewicz, jeune immigrée polonaise qui travaille comme soignante en France. Blues est l’histoire de leur rencontre, de leurs souvenirs et compose un tableau fragmenté de leurs désirs et de leurs rêves de jeunes adultes en devenir.

Date de sortie : 2022
Durée : 34 min. 
Prix et nominations : Les Rimbaud du Cinéma 2022 (nominé meilleur court-métrage) & Festival Armoricourt 2022 (prix du public). 

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Le collectif Okkto est un collectif artistique né en 2012 sous l'impulsion de deux (très) jeunes passionnés, Arma Lux et Valentin Guay. En 2021, soit 58 films plus tard, ils se lancent ensemble dans la réalisation d'un moyen-métrage "somme" de cette première décennie de travail, de façon totalement indépendante et autoproduite.

Après plusieurs projections spéciales dans des cinémas (Lyon, Paris, Plestin-les-Grèves), une nomination aux Rimbaud du cinéma et lauréat du prix du public au Festival Armoricourt 2022, le court-métrage sera suivie d'un "change avec l'équipe artistique à l'issue de la projection.
 

Entretien avec le réalisateur Lucien Martin (alias Arma Lux)

Comment est né Blues ? Qu’est-ce que tu souhaitais raconter à travers ce court-métrage ?
Avec Valentin Guay, on a créé le collectif Okkto en 2012 et on voulait le dissoudre en terminant avec un projet conclusif, Blues, dans lequel on allait ramener toutes les thématiques qu’on a explorées en dix ans : la solitude, le rapport au spectacle vivant... Le projet est vraiment parti de cette envie-là.

Le choix du noir et blanc s’est imposé dès l’origine du projet ?
Le noir est blanc fait partie de ma ligne esthétique : j’ai toujours travaillé avec très peu de couleurs. On travaille beaucoup autour de l’idée de la mélancolie, de l’isolement. J’ai jamais vraiment travaillé avec des couleurs mirobolantes, à part dans Gaspard (https://youtu.be/kaEdfQnXIMI). Pour Blues, j’avais du mal à imaginer cette histoire en couleurs. Pour moi, les couleurs doivent raconter quelque chose, être signifiantes. Dans cette histoire avec ces deux personnages enfermés dans un appartement et ce lien aux films muets, j’ai eu du mal à me projeter en couleurs donc le noir et blanc est venu tout de suite.

La musique est très présente dans chacun de tes courts métrages, comme un personnage à part entière. Comment envisages-tu sa présence ?
J’ai grandi dans une famille de musiciens et ai toujours été entouré par la musique. La première personne que j’ai rencontrée quand j’ai commencé à faire des courts métrages est Valentin. On a toujours créé ensemble : lui la musique et moi les propositions de films. Pour Blues, j’ai fait lire le scénario à Valentin et il m’a fait des propositions avant même que je caste les acteurs. Sur le tournage, on a travaillé sans prises de son, ce qui me permettait de lancer la musique de Valentin sur le plateau. Donc c’est un peu grâce à sa musique qu’on a trouvé le rythme du film. Elle est aussi importante que le scénario et est là dès l’écriture du projet.

Un making-of passionnant de Blues est disponible sur YouTube (https://youtube.com/playlist?list=PLknF3nJzLeGmFzSs0OYSJoz43jPnpiPeH). A quel moment as-tu eu envie de raconter les coulisses du tournage de Blues ?
On a été à la fois peu et nombreux à travailler sur ce projet. Grosso modo, on a fait le film à quatre mais une cinquantaine de personnes ont participé au projet de près ou de loin. La création de Blues a duré neuf mois et à la fin, on s’est retrouvé avec énormément de photos et vidéos des coulisses. Quand on a appris la date de notre première projection (au Comœdia en janvier 2022), on cherchait une manière de la promouvoir et on a eu cette idée-là. Et je pense que l’histoire de la création de Blues est aussi intéressante que le film en soi car ça a été une aventure humaine incroyable.

Blues a récemment obtenu le prix du public au Festival Armoricourt. C’est une belle récompense, non ?
Le prix du public symbolise cette volonté qu’on avait d’aller à la rencontre des gens. Je crois que Blues ça a été une des plus belles expériences de ma vie. Partir tous ensemble, avec notre sac à dos, pour aller présenter le film et se retrouver dans une salle quasiment pleine à chaque fois. C’est assez magique et ça fait du bien !

Lors de la projection, Lucien sera accompagné de Valentin Guay, compositeur du film, ainsi que de Camille Skwarczek et Mathis Delpoux, comédiens.

Propos recueillis par Maxime Vigouroux, étudiant ambassadeur culturel à l'Université Lumière Lyon 2.

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Porte des Alpes

Amphithéâtre culturel, campus Porte des Alpes
18h15