Mathilde Josserand

Photo prise après la soutenance, la thèse de Mathilde Josserand portant sur les couleurs, tout le monde s'était habillé avec des vêtements colorés.

La thèse et l'aventure doctorale

M. JL. : « J'ai commencé ma thèse en 2020. A cause de la pandémie de Covid 19, j’ai passé ma première année de thèse assez isolée, ce qui m'a permis de me plonger dans le développement de modèles informatiques et l'analyse de données. Dès que la situation sanitaire s'est améliorée, j’ai enfin pu réaliser des expériences avec des participants. J’ai embarqué pour trois mois en Namibie pour un travail de terrain passionnant où j'ai pu étudier les liens entre l’environnement et la perception des couleurs. Ensuite, deux autres aventures de trois mois m’ont menée en Belgique et aux Pays-Bas pour des séjours de recherche. La thèse, c’était une expérience intense, entre des remises en question sur l’univers académique et l’impact réel de mes recherches, et un environnement hyper stimulant, que ce soit au niveau des rencontres ou des expériences de recherche à l'étranger. Après avoir soutenu en décembre 2023, à l'âge de 29 ans, j’ai embrayé avec un contrat de trois mois comme ingénieure de recherche sur les classificateurs nominaux au Musée de l'Homme, à Paris (à découvrir en bande-dessinée). Maintenant, je suis postdoctorante à l'Université Laval, à Québec (Canada), où mes recherches continuent d'explorer la psychologie interculturelle, avec cette fois un focus sur les effets des conflits armés sur la santé psychologique des populations. J'étudie en particulier l'effet des conflits armés à l'est de la République Démocratique du Congo et au Rwanda. »

La participation au prix de thèse

M. J. : « Deux doctorants de mon laboratoire ont déjà décroché un accessit : Rémi Anselme, l'an dernier, et Denis Bertet en 2021... Je souhaitais et espérais être la première à rafler le "vrai prix". Mais visiblement, ça attendra les prochains doctorant.es! ;) J'ai postulé pour deux raisons : la reconnaissance, et l’argent. L’argent, parce que la dernière année de thèse, c’est énormément de travail pour pas toujours beaucoup de retour, et parfois, quelques mois avec un maigre salaire de chômage. La reconnaissance, parce que même si le travail de thèse peut sembler un peu solitaire, j'ai eu la chance d’être entourée par des personnes incroyables - entre une supervision excellente et un labo très stimulant - alors, obtenir une reconnaissance pour mon travail, c’est aussi reconnaître tous ceux et celles qui m’ont soutenue tout au long du chemin. »

Retour en images

Mathilde Josserand retrace en images son doctorat, avec des photographies de son terrain et de sa soutenance.»
 

Mathilde Josserand se prête au jeu du questionnaire de Proust.

• Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?
  « Marseille. »
   
• Quel est votre film culte ?
  « Le labyrinthe de Pan, de Guillermo Del Toro. »
   
• Si vous n'étiez pas devenue docteure dans votre discipline à Lumière Lyon 2, qu'auriez-vous aimé faire ?
  « Agente immobilière. »
   
• Quel est votre mot favori ?
  « Tabarnouche. » (juron québécois)
   
• Qu'est-ce qui vous fait peur ?
  « Les agents immobiliers. »
   
• Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
  « Recevoir plein de financements et de bourses sans travailler. »
   
• Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
  « Petit pays de Gaël Faye. »
   
• Que vous reproche-t-on souvent ?
  « Le manque de confiance. »
   
• Qu'est-ce qui vous fait rire ?
  « Les blagues de pet. »
   
• Que détestez-vous ?
  « Les conflits armés. »
   
• Quelle est votre devise ?
  « Il ne faut pas remettre à plus tard ce qui appartient à César. »
   
• Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
  « Les quelques secondes de silence en rentrant chez soi, après l'agitation de la ville. »
   
• Avez-vous un modèle (scientifique, essayiste, personnalité…) ou une personne qui vous inspire ?
  « Rémi Anselme, accessit du prix de thèse 2023. »