Retour sur l'hommage à Léonie Villard

C'est pour célébrer la première femme nommée Professeure d’Université dans une faculté de lettres, de droit ou de médecine en 1926 que toutes et tous étaient réunis nombreux ce mercredi 6 décembre.

Autour de la présidente, Isabelle von Bueltzingsloewen, Vice-présidente Recherche, Études doctorales et Science ouverte, Marie Mianowski, Professeure d’études irlandaises et littératures anglophones à l'Université Grenoble Alpes et Françoise Orazi, Professeure de civilisation britannique, Directrice de l’UFR Langues ont retracé le parcours de Léonie Villard, au regard du contexte politique et économique de l'époque. 

Titulaire de la chaire de langue anglaise et de littérature américaine à la faculté des lettres de l’Université de Lyon de 1928 à 1948, cette passionnée par le monde anglophone a publié de nombreux ouvrages sur ses auteurs de roman, de théâtre et de poésie de prédilection. Parmi ses écrits, son journal de guerre constitue un témoignage rare et précieux de la vie quotidienne à Lyon à une période où elle a été elle-même mise à la retraite d'office par le régime de Vichy, avant d’être réintégrée en octobre 1944. 

Pour Nathalie Dompnier : « Léonie Villard est restée dans l’ombre pendant des années. L’histoire a longtemps invisibilisé les femmes. Il appartient à la recherche de réinterroger le passé pour sortir d’une vision genrée et biaisée. Il appartient aussi à l’Université, avec son rôle de diffusion des savoirs, de mettre en évidence la place des femmes dans l’histoire de nos sociétés". C’est ainsi "pour mettre en lumière la place des femmes à l’université" que la Présidente a inauguré cette salle, désormais nommée salle des colloques Léonie Villard.