Le toit du monde sous pression : entre tradition, modernité et enjeux globaux

Résumé : A l’heure où le monde se tourne vers les instances internationales pour connaître l’état des lieux de l’autosuffisance alimentaire des pays abritant les populations du mondes les plus conséquentes, les populations autochtones du toit du monde ajustent leur quotidien aux nouveaux aléas climatiques.
Le Zanskar, vallée de l’Himalaya indien, à 3500m d’altitude en fonds de vallée est l’une d’elle. En moins de vingt ans, elle est entrée dans le monde de l’hyper-connexion, avec les antennes de téléphonie mobile, les consommations de biens manufacturés du monde entier, l’arrivée de nouveaux matériaux de constructions permettant l’installation de nouveaux migrants saisonniers (travailleurs et touristes) aux normes d’hygiène et de gestion de l’environnement bien différents…
Ainsi, accompagnant cette marrée de la modernité, une déferlante de la bienpensance a amené les zanskarpas à repenser leur rapport à l’histoire, à l’environnement et au religieux. Aujourd’hui, les zanskarpas sont des personnes hyperconnectées, au fait des guerres du monde entier et porte un regard critique sur cette Europe qui se croit encore une puissance face au géant indien tel que présenté par les instances gouvernementales aux populations autochtones.
Dans le cadre de cette conférence, nous aborderons les stratégies locales mises en place par les populations autochtones pour bénéficier des fonds de développement local accordé par le gouvernement indien d’une part, et assurer une continuité locale du construit communautaire d’autre-part.
Le point de vue sera celui d’une anthropologue qui se rend depuis plus de vingt ans sur le terrain himalayen.

À propos de la conférencière : Salomé Deboos, Professeure d’Anthropologie des religions, des migrations et des mondes urbains, membre du LADEC et membre associée au Centre d'Études Himalayennes (CEH) et au laboratoire Sociétés, Acteurs, Gouvernement en Europe (SAGE).

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