Publié le 10 janvier 2022 Mis à jour le 17 janvier 2022
le 10 février 2022

Journée d'étude la Mention de Master Intervention et Développement Social : « Penser la vulnérabilité au singulier. Considérer la pluralité des enquêtes. »

Cet événement est porté par la mention « Intervention et développement social » de l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne et de l’Université Lumière Lyon 2, co-organisée par le parcours Politiques Sociales et Développement Territorial (PSDT), le parcours Analyse et conception de l'intervention sociale (ANACIS) et le Centre Max Weber – équipe Politiques de la connaissance.

Cette journée d’étude s’inscrit dans un cycle de réflexions ayant pour objet « l’enquête en partage ». Il s’agit par-là de prendre acte de ce que les scientifiques (dans le cas présent les chercheurs en sciences sociales) n’ont pas le monopole de l’enquête et de considérer que leurs enquêtes sont, par bien des aspects, des enquêtes au second degré, c'est-à-dire des enquêtes sur les enquêtes que mènent ceux que l’on qualifie souvent, abusivement, d’acteurs « profanes » ou « ordinaires » – pour les distinguer de ces « experts » que seraient les scientifiques – et qui sont confrontés à l’irruption d’un trouble ou encore à des épreuves qui viennent interrompre et remettre en cause l’harmonie, la prévisibilité ou encore la rationalité de leur milieu de vie. Ainsi en est-il de ceux qui vivent avec un proche polyhandicapé, de ceux qui se réunissent dans un espace de parole pour grands précaires, de ceux (soignants et proches) qui accompagnent des personnes en fin de vie, de ceux qui interviennent dans un habitat créé pour des personnes IMC, etc., pour n’évoquer que les enquêtes dont il sera question lors de cette journée.

Nous nous attacherons à examiner la manière dont les uns et les autres – chercheurs en sciences sociales et acteurs « ordinaires » – construisent le problème qui les intéresse, dont l’enquête des premiers s’agence avec les enquêtes des seconds, dont les uns et les autres négocient des continuités et des discontinuités entre ces enquêtes plurielles. Ce faisant, il sera moins question de chercher à « monter en généralité » à partir de ces enquêtes toujours nécessairement situées, à chercher à faire exister du commun par-delà l’hétérogénéité des êtres et des problèmes, que de tenter de rester au plus près de leur singularité. Il s’agira ainsi de considérer les manières qu’ont les uns et les autres d’ouvrir des espaces matériels et narratifs pour accueillir ces êtres fragiles, mais aussi de prendre la mesure de ce que ces entreprises sont toujours risquées, tâtonnantes et incertaines.

Pour penser la singularité de telles enquêtes, il nous faut du temps et donc un nombre limité d’interventions. Pour en saisir la pluralité et le caractère toujours situé, il nous faut inviter des collectifs d’enquête plutôt que des individus, travaillant sur des domaines différents (le handicap, la grande précarité, la fin de vie, la santé, le social, etc.).
Nous avons donc pris le parti d’inviter deux collectifs de recherche et de les faire dialoguer : d’une part, le collectif engagé autour du programme « Polyordinaires », une recherche portant sur le quotidien des familles dont l’un des membres et polyhandicapé et, d’autre part, le collectif engagé autour du programme« Haparêtre », une recherche visant à repenser les liens entre les notions d’habiter, exister et participer à partir d’enquêtes ethnographiques sur des terrains.
 
Programme

9h00 : Accueil
9h15 : Introduction

09h30 – 12h30

« Polyordinaires. Parents et enfants hier, aujourd'hui et demain. Produire l'ordinaire, un travail politique au quotidien » (Programme de recherche IRESP-CNSA et IDEX Université de Paris, 2020-2023)

Béatrice Bonniau, chercheure au CERMSE3 (Centre de recherche médecine, sciences, santé, santé mentale, société)
Béatrice Deries, formatrice École Rockefeller, parente, chercheure rattachée à l’Équipe Poco-Centre Max Weber
Cyril Desjeux, directeur scientifique, Handéo
Lara Hermann, aidante familiale et présidente de l'Association Française du Syndrome d'Angelman
Claire Ribrault, chercheuse-médiatrice, L’Atelier des Jours à Venir
Livia Velpry, MCF, Université Paris 8-Saint Denis, CERMES3
Pierre Vidal-Naquet, chercheur au CERPE et associé à l’Équipe Poco-Centre Max Weber
Myriam Winance, chargée de recherche à l’INSERM et rattachée au CERMES3
 

14h00– 16h30

« Haparêtre : habiter, la part de l’être » (Programme de recherche ANR – AAU CRESSON /CMW, 2014-2018)

Dominique Belkis, MCF Université Jean Monnet, Equipe Poco-Centre Max Weber

Anne-Sophie Haeringer, MCF Université Lumière Lyon 2, Equipe Poco-centre Max Weber

Anthony Pecqueux, Chargé de recherche CNRS, Equipe Poco-Centre Max Weber

Michel Peroni, Professeur de sociologie, Université Lumière-Lyon2, Equipe Poco-Centre Max Weber

Informations pratiques
Accès
L'inscription à cet événement est obligatoire : https://bit.ly/3s9AXPJ
 
icone adresse Université Jean Monnet  
Amphi J. 01 -  Bât. J
Site Tréfilerie
33 rue du onze novembre 42100 Saint-Etienne
Plan d’accès : https://www.univ-st-etienne.fr/fr/universite/plans-d-acces.html

 
Conditions sanitaires
Contrôle du passe sanitaire obligatoire pour tou.tes
Port du masque obligatoire pour tou.tes


 

Informations pratiques

Lieu(x)

Université Jean Monnet  
Amphi J. 01 -  Bât. J
Site Tréfilerie
33 rue du onze novembre 42100 Saint-Etienne
Plan d’accès : https://www.univ-st-etienne.fr/fr/universite/plans-d-acces.html