Lina Roy, responsable par intérim du MuMo

Comment vivez-vous cette étrange période ?
L. R. : Je suis confinée à deux pas des quais du Rhône, dans un studio pas très grand mais confortable. Dès qu’il y a une éclaircie, je m’assois à la fenêtre pour travailler au soleil. Je suis seule, ayant craint de m’enfermer plusieurs semaines dans un studio avec mon compagnon… Je passe beaucoup de temps au téléphone avec ma famille qui se trouve dans la région nantaise, ainsi qu’avec l’équipe du musée, pour continuer à travailler certes, mais aussi pour se soutenir les uns les autres. Comment avez-vous adapté votre organisation ?
L. R. : Je n’ai pas changé mes horaires de travail depuis le début du confinement, en revanche comme je n’ai plus de temps de transport, mes nuits se sont un peu allongées. Ma journée est très rigoureusement rythmée par les boissons chaudes : le thé au citron de 8h30 pour lancer la journée de travail, le café de 10h, le café après le repas, le thé à la menthe vers 16h… Puis la tisane du soir ! Cela m’aide à avoir des repères dans la journée, car le fait d’être constamment assise devant mon écran me fait parfois perdre le fil du temps.

Au quotidien, ce qui me manque le plus, comme à toute l’équipe du musée, c’est la proximité avec la collection de moulages : il est impossible d’aller vérifier un détail sur une statue quand on a un doute, et beaucoup de projets (campagne de restauration, récolement) sont bloqués. On s’en inquiète un peu comme d’une bonne amie : va-t-elle bien ? A-t-elle subi des infestations pendant notre absence ? On espère en tous cas la retrouver au plus vite !

Des conseils ?