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Publié le 12 décembre 2022 – Mis à jour le 3 avril 2023
le 25 février 2023

Sarah Griche, étudiante de 23 ans, a exposé quelques unes de ses photographies dans une galerie à Athènes, où elle effectue actuellement sa 3e année de licence Information communication parcours Médiation culturelle dans le cadre d'un échange avec l'Université Nationale et Capodistrienne. Retour sur son expérience et son parcours...

« Je m'appelle Sarah Griche, j'ai 23 ans et je suis en troisième année d'information-communication parcours Médiation culturelle. Depuis septembre, et ce jusqu'au mois de juillet,, je suis en échange à Athènes pour deux semestres à l'Université Nationale et Capodistrienne.  »
 

Quel est votre projet personnel et professionnel ?

S. G. : « Avant de me diriger vers le domaine de la communication, j'ai étudié pendant trois années le droit. Comme il n'existe pas de passerelle entre ces deux filières, j'ai dû recommencer de zéro. Je m'épanouis beaucoup dans mes nouvelles études et ce qui m'a beaucoup aidé, c'est d'avoir des projets professionnels et personnels en lien avec ce que j'étudie. En effet, travailler dans une salle de spectacle, écrire des articles pour mon blog et dans une revue universitaire ainsi que développer mes compétences en photo... toutes ces activités et initiatives m'ont renforcé mon attrait et ma curiosité pour les arts et la culture.
Ce qui m'intéresse, c'est vraiment le lien entre les cultures, les découvertes et le partage. C'est pour cette raison que j'aimerais travailler dans la coopération interculturelle et dans la gestion de projets culturels, c'est-à-dire relier les différentes cultures par le prisme de l'art : cinéma, littérature, musique... »
 

Pourquoi avoir choisi de partir en mobilité d'études en Grèce ?

S. G. : « J'ai choisi d'effectuer un échange car il m'était nécessaire de bouger, de découvrir une nouvelle culture et de pratique et améliorer mon anglais. Lorsque l'on parle de la Grèce, l'idée qu'on s'en fait est associée rapidement aux îles, à l'été et ça nous fait rêver. Je n'avais jamais voyagé là-bas et quand j'ai aperçu Athènes dans la liste des possibilités, je me suis juste dit "Pourquoi pas ?". C'est une capitale européenne, riche en histoire, ensoleillée, moins onéreuse que la France et proposant de nombreuses activités culturelles. Pour moi, c'était la combinaison parfaite et je ne regrette absolument pas mon choix. »
 

Comment se passe votre séjour à Athènes où vous êtes depuis un peu plus d'un trimestre ?

S. G. : « Il est important de souligner que la Grèce est toujours impactée par la crise économique et confrontée à d'autres crises sociales. Celles-ci sont régies par de nombreuses commémorations et manifestations tout au long de l'année. Athènes est une ville très militante et engagée. Je m'y suis sentie tout de suite à l'aise. Je pense que le plus important est de partir sans a priori. J'aime qualifier Athènes de "merveilleux chaos". Cette ville est en perpétuel mouvement et ne ressemble à aucune autre capitale européenne. Elle est bien évidemment très enrichissante sur le plan historique, avec ses nombreux musées et sites archéologiques. Il est également facile de voyager depuis Athènes sur les îles proches et à moindre coût lorsque l'on est étudiant.e. Bref, c'est une ville très complète et on s'y sent rapidement bien. »
 

Comment vous êtes vous retrouvée à participer à une exposition ?

S. G. : « Fin septembre, je suis tombée un peu par hasard sur la la page de la galerie "Art Number 23".
J'ai décidé d'envoyer quatre photos à l'argentique par courriel à l'agence pour leur prochaine exposition. Quelques semaines plus tard, j'ai reçu une réponse me notifiant que j'étais sélectionnée pour y participer.
 
Living for Neo's Kosmos
The man in the big city
Living for Neo's Kosmos (à gauche) | The man in the big city (à droite)
J'ai transmis à un imprimeur qui m'a été recommandé quatre photos pour impression sur des planches en polystyrène. L'agence s'est ensuite chargée de toute l'installation. Ce fut une belle expérience ! Tous mes camarades étudiant.es en échange sont venu.es, ce qui m'a beaucoup touché. D'autres artistes exposaient également ce soir-là : photos, peintures, céramiques... J'étais très honorée de pouvoir exposer aux côtés de personnes si talentueuses.
Mon expérience dans la médiation culturelle ne s'est pas arrêtée là.  
 
En février, j'ai organisé une nouvelle exposition photo avec trois amies dans notre quartier, Pangrati. Nous l'avons intitulée "Un quartier où je n'ai pas grandi". Chacune a pris et exposé dix photos.
Notre but ? Mettre à l'honneur les habitant.es de notre quartier, les commerçant.es, nos endroits favoris. Au-delà de ce coup de projecteur sur notre "quartier d'adoption", nous avions un autre objectif : récolter des fonds pour deux associations venant en aide aux réfugié.es dans le quartier de Kypseli.
Concevoir cette exposition avec mes amies rencontrées en échange a été une expérience très enrichissante et stimulante. Merci à Maïlys Champion (photographe) et Mathilde Varangot (gestion et organisation), deux étudiantes de l'Université Lumière Lyon 2 également en échange à Athènes.»

Quelle place occupe la photo dans votre vie ?

Instagram Pointshootrepeat_
S. G. : « La photographie argentique et numérique est pour moi un moyen d'explorer la ville, de documenter ce qu'il se passe pour mes proches et pour toutes les personnes curieuses de découvrir ce pays. Cela m'aide à me connecter à la ville, à ce que je vis.  Je ne sais pas si j'en ferai mon métier un jour mais en tout cas, c'est ma passion et un moyen d'évasion.
Athènes m'inspire beaucoup. Je ne pouvais pas rêver mieux comme terrain de jeu. Si vous avez la chance de découvrir cette ville, foncez ! Vous ne le regretterez pas. »
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