Publié le 2 juin 2025
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Mis à jour le 2 juin 2025
du 4 juin
au 18 décembre 2025
au 18 décembre 2025
Hors les campus
Dans le cadre de l'exposition DuBouillon, dessinateur du Quotidien, les Archives municipales exposent les travaux réalisés par les étudiants et étudiantes de différentes formations, notamment en sociologie (UFR ASSP) et en cinéma et audiovisuel (UFR LESLA, département Arts du Spectacle, de l'Image et de l'Écran) sur les notions de quotidien et de familier. Que ce soit par l'enquête ou par le cinéma documentaire, et par des supports d'expression variés (photographie, texte, son, films), les projets présentés offrent une vision aussi contemporaine qu'inattendue de ce qui constitue le quotidien.
Enquêter (sur) le familier
Responsables pédagogiques : Nadège DRAPERI, Spyros FRANGUIADAKIS
Au départ de ce travail d’enquête sociologique, il y a une énigme : comment enquêter sur quelque chose de si banal qu’il passe inaperçu, à la fois invisibilisé par nos routines et incorporé dans nos manières de faire ? Avec la promotion de première année de master de sociologie de l’Université Lumière Lyon 2 (UFR ASSP), le pari a été fait que l’enquête sociologique peut aider à mieux comprendre ce que représente le familier, son rôle dans la vie sociale, et les manières dont les individus le mobilisent pour agir et interagir dans leur quotidien.Les étudiantes et étudiants ont ainsi cherché à interroger le sens que pouvait recouvrir la notion de familier pour certaines actrices et acteurs. Ils et elles les ont interrogé·e·s sur des phénomènes présents dans la vie quotidienne : le rapport à la musique, aux réseaux sociaux, à l’amitié, au travail, à l’alimentation ou encore au chez-soi. En interrogeant des conceptions spontanées et immédiates que l’on a de ces « habitudes », les étudiantes et étudiants invitent dans l’espace de cette exposition, à se rendre attentif à la question suivante : pourquoi le familier est-il si important dans notre quotidien ?
- « De l’étranger au familier, au travers de l’amitié »
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La familiarité dans l’amitié, quelle évidence. Pourtant, ce travail montre que le sentiment de familiarité n’est en rien « naturel » mais procède d’une co-construction. Ces étudiantes ont identifié les ressorts par lesquels le sentiment de familiarité opère dans une relation amicale. Elles montrent que, à rebours des idées reçues, la temporalité n’est pas le seul facteur de cette construction, mais que cette dernière présuppose surtout un processus qui va de l’étranger vers la proximité. ► par Sarah BOUABDELLI, Amira CHERIF, Nouhayla EZ-ZAYNABI
- « Le familier en milieu professionnel »
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Ce groupe d’étudiantes et étudiants a enquêté sur la familiarité dans le milieu du travail. En portant une attention particulière aux objets et aux espaces qui le composent, leur enquête a souligné que ces derniers étaient utilisés de manière variée, et été souvent détournés de leur fonction. Et si la familiarité se logeait dans ces marges de manœuvre que les individus s’accordent pour aménager et s’approprier certaines dimensions matérielles de leurs conditions et de leur lieu de travail ? ► par Alseny DIALLO, Boucary DIARRA, Boubacar TRAORE
- « Les ambiances musicales du familier »
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Nous sommes plus ou moins familier·ère·s avec certaines chansons ou certains genres musicaux. On a l’habitude de penser que nos goûts musicaux sont construits selon les milieux sociaux. Ce groupe d’étudiantes propose d’enquêter « dans le sens inverse » et cherche à comprendre ce que la musique fait au familier. En se concentrant sur la relation et l’expérience que les personnes ont à la musique, leur travail montre que, au quotidien, la musique s’associe à des moments de la vie, à des pratiques et à des habitudes d’écoute, participant ainsi à une sorte de « routine sonore » de la vie sociale. ► par Coralie FEHR, Mathilda GUAINI, Louise LE BOLLOCH, Margot SAVINO, Inès TAIEB
- « Le familier dans les relations virtuelles et sur les réseaux sociaux »
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On entend souvent dire que les réseaux sociaux sont de plus en plus présents dans nos habitudes et notre quotidien. Mais ce constat suffit-il pour conclure que ces technologies sont devenues familières ? Il n’y aurait-il pas, au contraire, un paradoxe entre la dimension virtuelle de ces relations et la familiarité de l’usage du smartphone ? Ce groupe d’étudiants a ainsi cherché à comprendre comment se construit la familiarité dans l’utilisation des réseaux sociaux : comment « s’attache-t-on » à son portable ? Comment les échanges de communication se trouvent peuplés de nouveaux signes et marques du familier ? ► par Maxime LAMOURE, Ibnou MAHAMAT, Fabien PARIS, Rady RASAMIARIVONY
- « La re-fabrique du familier : l’expérience des étudiantes et étudiants en mobilité internationale »
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Peut-on « fabriquer » de nouveau du familier et se sentir confiant·e dans un environnement inconnu ? En enquêtant sur le cas des étudiant·e·s en mobilité internationale, ce groupe d’étudiantes et étudiants s’est interrogé sur les processus qui font, défont et refont la familiarité dans différents lieux. Leur travail montre à quel point la « réinvention » du familier joue un rôle de « boussole » dans la découverte d’un nouveau milieu de vie. ► par Mathilde BERNARD, Amélie GAZATS, Maxime GERARDIN, Sandra KOUAKOU, Amélie ROCHE
- « Le familier dans les salutations ordinaires »
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Qu’est-ce qui est le plus commun et le plus banal que de se saluer dans la vie quotidienne ? En décortiquant les gestes, les mouvements et les signes dans les rites de salutation, ce groupe d’étudiant·e·s a cherché à comprendre les manières dont s’enchevêtrent les conventions et les attentes dans ces pratiques de communication. Leur réflexion met l’accent sur le fait que les salutations ne sont pas uniquement affaire de conventions sociales, mais aussi de jeux de reconnaissance qui sont partie-prenante de la familiarité dans les relations. ► par Awa TOUNKARA, Ndeye LO, Khady WADE, Anrifa SAID MOHAMED
Filmer le quotidien
Atelier de réalisation documentaire, Master 1 Cinéma et Audiovisuel, Université Lumière Lyon 2
Responsable pédagogique : Amélie Bussy, maîtresse de conférences en création documentaire
Cinq courts-métrages réalisés par nos étudiantes et étudiants sont présentés aux Archives municipales de Lyon à l'occasion de l’exposition consacrée au dessinateur Dubouillon, du 4 juin au 18 décembre 2025. Les films ont été réalisés dans le cadre de l'atelier de réalisation documentaire de Master 1 Cinéma et Audiovisuel, réalisé en partenariat avec l'école CinéFabrique, sous le regard de Jeremy Perrin et Amélie Bussy. Qu'est-ce que filmer le quotidien ? quelles parts de la vie ordinaire le cinéma documentaire peut-il mettre au jour ? À partir de l’idée que le quotidien est un tissu d’expériences, les réalisations des étudiantes et étudiants de notre Université donnent à voir des personnes en prise avec leur réalité. Avec une large part d’introspection, de dialogues et de rencontres, ces films documentaires rendent compte de leurs regards sur leurs contemporains et contemporaines.
Voici les cinq films de l'atelier :
Sélection d'images extraites des films des M1 cinéma et audiovisuel
- Le Bruit des lumières
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(réal. Clément Thierry et Romane Wallet, 9 min. )
À partir de la parole d’Azel, le film fait le récit d’un quotidien vécu sous le prisme de l’hypersensibilité sensorielle. Il fait le pari de lui donner une image, de lui donner un son : d’explorer et traduire le bruit des lumières. - La Boucle vue par Arthur Vaganay
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(réal. Arthur Vaganay, 12 min.)
Dans la ville, la nuit, deux amis se retrouvent et dialoguent : faut-il passer des heures à se défoncer à la caféine comme un golmon, faire du sport à la salle, relire Platon ? Schopenhauer avait-il raison ? Sur plusieurs boucles, le film laisse entrevoir leurs réflexions tourmentées, comme un éternel retour du même. - Tous les jeunes s’appellent Marvin
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(réal. Jules Dubernet et Saïd Ou-Hssata, 14 min.)
À partir des images d’un caméscope d’une association d’étudiant.e.s en cinéma, le film fait le portrait fragmenté, humoristique et sensible de Marvin : l’occasion de faire le point sur sa vie, son présent, son avenir. - Où la mémoire commence
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(réal. Sam Graumer--Lelievre, 8 min.)
Comment la mémoire d’une personne disparue depuis longtemps peut-elle devenir une absence qui nous hante ? Comment vivre au présent avec cette mémoire, alors que les souvenirs des autres prennent la place, trop de place ? Le récit d’Adèle, dans Où la mémoire commence, nous confronte à ces questions avec acuité. - Las Pequenas Cosas
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(réal. Claudia Gonzalez et Elisa Sicard, 10 min.)
Au crépuscule de sa vie, un vieil homme s’interroge sur ce qui fait le relief du quotidien : toutes ces choses qu’il aime, qui sont petites et qu’il considère comme importantes, ne sont-elles pas l’incarnation « des importances », celles-là mêmes qui révèlent combien le sens des choses se trouve aussi en dehors de nous, partout, autour ?
Informations pratiques
Lieu(x)
Hors les campus
Archives municipales de Lyon
1 place des archives - Lyon 1er
1 place des archives - Lyon 1er
Partenaires
En partenariat avec la CinéFabrique et les Archives Municipales de Lyon