Mise à jour le 05 juil. 2023
Publié le 5 juillet 2023 – Mis à jour le 5 juillet 2023
Leur travail a été de répondre à des questions posées par quatre associations dans une démarche de co-construction, en croisant compétences académiques et les savoirs et savoir-faire des acteurs associatifs.
Entre Lyon, Pomey, Chamboeuf, Charlieu, Saint Germain Laval ou encore Ambierle, cette année les étudiantes Boutique des Sciences en ont fait des kilomètres ! Il fallait bien cela pour être aux côtés des quatre acteurs qui avaient sollicité le soutien de l’Université en 2021-2022. A la fin de ces 6 mois de stage, les étudiantes ont toutes rendu leurs mémoires universitaires et réalisé leurs soutenances, avec brio !
Fanny Dugelay, étudiante en Master 2 Psychologie de la santé a travaillé avec l’association Solidarité Paysans sur le bien-être des agriculteurs. Elle laisse à l’association un travail qui permettra aux groupes d’entraide entre pairs d’élargir leurs interventions. Habitués à se concentrer sur l’écoute et la résolution de difficultés, l’association envisage désormais de développer des outils et un accompagnement autour des leviers de bien-être qui ont commencés à être identifiés par ce stage. Un partage de ses travaux aura lieu lors d’une journée festive le 9 octobre prochain, en présence de Mathilde Perray, son encadrante scientifique. Une suite est prévue à ce travail commun Université Lyon 2 – Solidarité Paysans à travers un post-doctorat actuellement en construction.
L’équipe du bar associatif Le Cheval Blanc à Saint-Germain Laval s’interrogeait quant à elle sur le rôle des lieux de sociabilité comme le leur dans la pandémie de Covid-19 qui a impacté ce territoire rural en 2020. Le travail co-construit avec Adrienne Leroy, étudiante en Master 2 GTDL, leur a permis de questionner l’asymétrie entre des récits dominants dans l’espace médiatique et les récits de la pandémie à l’échelle du territoire. Si un récit global fait état d’une crise momentanée, suivi d’une grande résilience des territoires ruraux, l’étude de la période du Covid-19 à l’échelle du village de Saint-Germain en Laval a permis de mettre en évidence de fortes vulnérabilités, naturalisées et aggravées. L’isolement social, l’exclusion de certaines personnes de l’espace public et l'importance grandissante de la sphère virtuelle ont parfois été vécu comme une « chance » pendant la pandémie, avant de s’accentuer encore dans un contexte post-crise. En proposant une critique en acte des rythmes du quotidien, du travail, et de la distance qui caractérisent la vie rurale contemporaine, le bar du Cheval Blanc s’inscrit dans un contexte de valorisation de la proximité, de l’économie solidaire et locale, et de renouvellement de l’intérêt pour les centres-bourgs pour tenter de répondre à ces problématiques. Le travail de l’étudiante a permis de pointer du doigt l’importance du bar comme support du débat et de la réflexivité, ainsi que son rôle comme espace de vie. Pour autant, la démarche de recherche participative a également montré la difficulté d’aborder la question de la crise de manière frontale et la nécessité de passer par d’autres moyens. Désormais, ce travail pourra alimenter les réflexions et ateliers menés dans ce lieu ou d’autres lieux similaires ayant un rôle singulier sur ces territoires en recomposition.
Enfin, ce sont les enjeux d’intelligence collective et de transitions environnementales, culturelles et épistémologiques que les équipes charliendines de la MJC et de l’association Fleuve Loire Fertile voulaient explorer. Après 6 mois de travail bibliographique, d’entretiens et de réunions pour dialoguer autour du sujet, Laura Hamon – étudiante en Master 2 GTDL - a soutenu son mémoire autour de la question de la communication nécessaire à la conduite à de projets collaboratifs. Pour cela, elle a mené un travail diagnostic sur la coopération entre acteur institutionnels pour la création d’un espace dédié à favoriser les transitions alimentaires sur la commune de Charlieu-Belmont. Ainsi, sont travail éclaire les différentes étapes mise en place du « Tiers-lieu nourricier » qui verra bientôt le jour au sein de la MJC. C’est avec une plus grande compréhension de leurs interactions, leurs spécificités et des outils permettant de les faciliter, que repartent les partenaires de ce travail.
Ces trois dernières étudiantes réaliseront une restitution publique de leurs travaux, en présence des associations concernées à Roanne, le 8 novembre 2022, nous vous tiendrons informés ! Tous les mémoires et synthèses seront également mis en ligne sur les pages de chaque stage, une fois validés.
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