Publié le 17 mars 2023 Mis à jour le 16 octobre 2023
le 18 avril 2023
Campus Porte des Alpes
12h30

Ils sont deux :
Il y a Elle.
Elle essaie de trouver les mots.
Ceux qui disent, ceux qui calment, ceux qui guérissent, ceux qui sauvent.
Elle veut trouver des réponses à ses questions.
Elle part à la recherche de son Moi.
Elle questionne son rapport à l’autre et au monde qui l’entoure.
Elle cherche à définir quelle est sa place, définir son identité, définir sa féminité.
Elle raconte l’angoisse, le doute, la colère, le chagrin et la solitude.
Et il y a l’Autre :
Il l’aime, il veut l’aider.
Il ne le peut pas.
Il veut qu’elle lui parle, pour qu’il comprenne.
Elle ne le peut pas
Il pense que nous ne sommes pas fait pour être seuls
Il ne lui dit pas
Alors
C’est lui qui part. C’est mieux, c’est ce qu’il pense, pour elle.
Elle reste seule.
Avec la Bête.

Mise en scène : Juliette Robert
Avec : Axel Desplanches et Juliette Robert

Deux représentations le mardi 18 avril 2023 : 

- à 12h30, Salle polyvalente de la MDE, Campus Porte des Alpes, Bron (entrée gratuite sur réservation)
Réservez votre place ici

- à 19h30, Maison des Étudiants de la Métropole de Lyon (90 rue de Marseille - 69007 Lyon)  (entrée gratuite sans réservation)

Entretien avec Juliette Robert

En lisant ta note d’intention, on a l’impression que tu parles de santé mentale : est-ce que on voit juste ? Pourquoi as-tu décidé de traiter ce sujet ?
Oui, ça parle de dépression et de quête identitaire, deux thèmes qui me tenaient à cœur de représenter dans mon projet. Je pense que la santé mentale c’est une longue histoire d’amour-désamour ! J’imagine que dans l’inconscient collectif, la santé mentale c’est quand ça va tout le temps, quand c’est linéaire. Moi-même j’ai expérimenté des grosses fluctuations avec des moments où ça ne va pas hyper bien et puis d’autres où ça va merveilleusement bien. Je crois aussi que dans mon environnement familial c’est assez tabou de dire quand ça ne va pas. J’ai donc eu besoin de passer par l’écriture pour exprimer quelque chose.

Comment tu t’y es prise pour aborder ce sujet sur ce travail de création ?
J’en avais parlé à beaucoup de personnes qui avaient à peu près le même vécu que moi et puis la même difficulté à mettre des mots sur ce qui ne va pas. C’est difficile de dire quand ça ne va pas parce que de fois aussi on a l’impression de se plaindre et d’être un peu relou, d’être complètement rabat-joie ! J’ai essayé de mettre par écrit des fluctuations d’humeur et de bien-être, tout en sachant que le langage va faillir à un moment donné à dire ce qui se passe. Parce que la personne en face ne ressentira pas autant, enfin pas pareil que moi. De plus, je travaille avec des jeunes enfants et donc ça m'intéressait d’avoir une approche qui était bienveillante et qui passe par l’envie de connaître ce sujet-là. Je suis passé par beaucoup de lectures de neuropsychologie et bien évidemment on m’a renvoyé aux grands concepts de la psychanalyse : Freud, Jung... Et puis c’est, des gros concepts psychanalytiques qui m’ont parlé, qui rentraient bien dans ce texte-là, autour de la machine être-humain consciente et inconsciente.

Le personnage principale est féminin. Est-ce qu’il aurait pu être un personnage masculin ?
C’est rigolo parce qu’au moment de reprendre le rôle de « Elle » je me suis dit que ça pourrait complètement être un « Lui » et ça ne parlerait pas du même endroit, et ça ne parlerait pas de la même chose.

Est-ce que tu aurais une dernière chose à rajouter ? Un sujet à aborder en lien avec ton travail de création ?
Oui. J’aimerais aborder la notion de collectif parce que ce projet là au début il était dans mes mains - pour l'écriture du texte - mais finalement, en passant par le travail j’ai rencontré les personnes qui ont fait ma scénographie, Natacha Scandella et Cilia Gerbault, qui sont maintenant les personnes avec qui je travaille dans ma compagnie de théâtre et donc c’est des supers rencontres. Axel Desplanches, le comédien avec qui je suis m’a aussi beaucoup aidé sur des questions de mise en scène. Quand on est en mise en scène et en même temps en jeu c’est difficile d’être un petit peu objective et je crois que ça m’a beaucoup aidé. Ce projet donc est né de quelque chose de très personnel et finalement, mis dans le collectif il est devenu quelque chose de beaucoup plus large. Et j’aimerais saluer ça. C’est important pour moi, je valorise le travail en collectif et la capacité qu’on a à trouver les personnes qui nous ressemblent quelque part, à travers des projets.

Propos recueillis par Maéna Soleil et Oceane Megevand, étudiantes ambassadrices culturelles à l'Université Lumière Lyon 2.

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Porte des Alpes

Salle polyvalente de la Maison de l'Étudiant.e : 12h30
Maison des Étudiants de la Métropole de Lyon : 19h30

Partenaires

Maison des Étudiants de la Métropole de Lyon 
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