Publié le 17 mars 2023 Mis à jour le 16 octobre 2023
le 19 avril 2023
Campus Porte des Alpes
18h15

Basé sur le texte du dramaturge suédois Lars Norén

L'intime rencontre avec un jeune homme qui se prépare à commettre un attentat dans son ancienne école. La plongée dans ses réflections, ses questionnements durant les 1h12 avant qu'il ne passe à l'acte. La pièce résonne comme une insulte à la société où la violence semble être la seule issue possible. Comment alors appréhender ce monstre ?

Mise en scène : Lydie Gout-Moncourtois 
Avec : Marie Balmelle, Coralie Conche, Anaëlle Chaix, Anna Boisson, Théo Campe, Juliette Millot, Pierre Jouan. 

Mercredi 19 avril 2023 à 18h15, à l'amphithéâtre culturel, Campus Porte des Alpes 

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Entrée gratuite sur réservation 

Entretien avec Lydie Gout-Moncourtois

Tu as décidé d’adapter un texte du dramaturge suédois Lars Norén. Comment s’est fait ce choix ?
C’est une pièce que j’ai travaillée au lycée. Je suis retombée dessus par hasard et la force du texte m’a donné envie de le retravailler, tout comme la question du monstre. Cette question m’intéresse beaucoup au théâtre. Je trouve aussi que le texte est très touchant et violent. Au delà d’être un personnage dans la pièce, c’est aussi une personne qui a existé. Je voulais questionner ce rapport aux monstres dans notre monde et qu’on puisse se dire que ce sont des gens totalement ordinaires qui peuvent être monstrueux. Et puis c’est vrai qu’on n’entend pas beaucoup parler du théâtre nordique donc je trouvais ça intéressant.

Comment s’est fait ton travail d’adaptation : es-tu restée complètement fidèle au texte ou as-tu réécrit certains passages ?
On a gardé tout le texte mais on a essayé de le délimiter par tranches de pensées, pour donner à chaque comédien une pensée et une vie propre. En fait, les comédiens sont sept alors qu’à l’origine, c’est un monologue, avec un seul personnage.

Tu dis « on » : le travail d’adaptation s’est-il fait en collaboration avec les comédien.ne.s ?
C’est moi qui ai proposé la pièce mais tout le travail de texte ou de plateau, je trouvais important qu’on y travaille et réfléchisse ensemble.

Comment es-tu parvenue à mettre en scène un sujet aussi sombre et ambitieux ?
Lors des répétitions, on s’est beaucoup détaché des propos du personnage, pour éviter que ça nous affecte personnellement. Il y a des passages très violents et on se demandait ce qui l’amenait à dire ça. On a essayé de créer des images et des tableaux pour lui faire dire des choses.

Dans ta recherche de mise en scène, as-tu eu des inspirations particulières ?
Oui, j’ai beaucoup pensé à la sculpture Maman de Louise Bourgeois, qui a inspiré l’affiche. C’est une grosse sculpture en forme d’araignée. Pour elle, ça représente l’emprise de sa maman. Et dans la pièce, c’est intéressant de voir comment les personnages qu’on a fait émerger sont à la fois sous l’emprise du regard de l’autre, du public et de la société. J’ai aussi été inspirée par plein de choses que j’ai pu faire et voir au théâtre. Mais c’est vrai que cette question de l’araignée qui est dessus et qui regarde, c’est un gros point de départ. Sur le visuel, tous les personnages sont en cercle, ils n’ont pas d’attribut particulier : ça pourrait être n’importe qui.

Propos recueillis par Maxime Vigouroux, étudiant ambassadeur culturel à l'Université Lumière Lyon 2.


Visuel © Lydie Gout-Moncourtois

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Porte des Alpes

Amphithéâtre culturel 
18h15
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