Publié le 1 avril 2022 Mis à jour le 13 octobre 2023
le 5 mai 2022
Campus Porte des Alpes
19h 

Le Procès met en scène Josef K, qui se voit intenter un procès, sans que personne, ni les gardes qui viennent l’arrêter, ni les juges qui s’occupent de traiter son cas, ne soit capable de lui dire de quelle faute il est accusé. Il se débat donc dans un univers absurde, tant dans les liens unissant les personnages que dans les règles l’administrant et dans l’espace même.

D’après le roman de Franz Kafka
Adaptation et mise en scène : Adélie LAURENT
Interprètes : Ely TAULEIGNE, Tanguy DAVEINE, Malou NORAZ, Lily CHASSAPIS, Louise SEPPI, Tiffen CAMBOULIVES, Léonie DRU, Théo BOUTROY, Simon GERBAULT. 
Durée : 1h 

Contrairement à ce qui a été communiqué sur le programme papier, le spectacle aura lieu le jeudi 5 mai à 19h, à l'amphithéâtre culturel, Campus Porte des Alpes 
Entrée libre, mais réservation obligatoire


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Note d'intention 

Le Proces Kafka Coups de théâtres 2 Nous montons Le Procès, d’après le roman de Franz Kafka, dont je fais l’adaptation, en évitant autant que possible de passer par la narration. Plus que les faits eux-mêmes, c’est l’ambiance générale du roman qui m’intéresse. J’ai tiré trois grands axes depuis le texte de Kafka, qui sont l’instabilité, la corporalité et le mouvement. Pour suivre cette idée, je me suis basée sur un projet de mise en scène non réaliste. 

L’instabilité est à la fois externe et interne : l’instabilité du monde et d’événements en apparence indépendants mais qui finissent par avoir une répercussion ; et l’instabilité propre au personnage de Joseph K. Pour rendre cette idée de l’intérieur et de l’extérieur qui se répondent, allant jusqu’à se mêler parfois, rendant les limites de plus en plus floues, Joseph K, le personnage principal, n’est jamais seul sur scène : je lui ai imaginé un double qui l’accompagne toujours, parfois dans une grande complicité, parfois dans le conseil, parfois dans le débordement. Souvent, une foule mouvante les entoure. Le double de K ne représente pas sa conscience, il est plus indéfini, et ce qui compte véritablement : il n’est visible que par lui, échappant ainsi à la machine roulante du procès. A la fin du procès pourtant, il ne pourra plus l’accompagner.

Nous jouons également beaucoup sur les contrastes pour rendre cette instabilité omniprésente : contrastes de jeux, de rythme, de lumière, de couleurs, de décors mouvants, de l’individu fasse à une masse réelle ou fictive. Pour la corporalité, j’ai été frappée tout le long du texte par les évocations de parties du corps, toujours très précises. Dès la première scène du premier chapitre se pose un défi : comment rendre cette image des gardes qui enroulent leurs bras autour de ceux de K, dans des angles impossibles ? J’ai voulu, grâce à des lampes que nous manipulons depuis la scène, restituer cette idée en mettant parfois en lumière une main, un bras ou une « machine corporelle » : des corps qui s’imbriquent et rentrent en mouvement ensemble pour créer un nouveau corps impossible. Ce sont ces corporalités successivement contraintes et transfigurées que nous voulons animer.

Pour le mouvement, c’est l’absurdité de l’espace du roman, dans les lieux et dans les distances, qui m’a marquée. C’est en réfléchissant à cet espace insoluble que la notion du mouvement est arrivée, et il est apparu qu’elle répondait parfaitement aux des autres axes. Nous mêlons les mouvements chorégraphiés aux grandes traversées et aux scènes de danse. Ces mouvements incluent les corps, et les portants qui structurent l’espace, choisis précisément pour pouvoir accompagner les corps. Sur les portants, des voiles noirs accentuent encore les mouvements, créant un effet de retard, de décalage. La gestuelle est toujours très précise, entrant de plus en plus dans la droiture imposée par le processus judiciaire qui triomphe. La parole devient segmentée, puis s’efface petit à petit, laissant toute la place au seul mouvement. Par ailleurs Der Prozess en allemand signifie à la fois « procès » et « processus ». Or le mot processus inclut en lui-même, nécessairement, le mouvement.
 Adélie Laurent 

L'équipe 
Adélie LAURENT
Je m’appelle Adélie, je suis en première année de Lettre Langues et Sciences du Langage à Lyon 2. J’ai intégré ce petit groupe d’improvisation l’année dernière, où nous nous amusions beaucoup, j’ai proposé de nous lancer dans un véritable projet de théâtre dont je ferai l’adaptation et la mise en scène. Nous avons commencé à travailler tout en continuant à nous amuser beaucoup, le pari est donc tenu. Je suis très fière aujourd’hui de voir que nous avons réussi à mener ce projet en partant chacun d’une expérience, d’un niveau et d’un contexte différent. J’ai hâte de voir où ce projet va nous mener !
Ely TAULEIGNE
Je m'appelle Ely, je suis en première année en Lettres, langues, et science du langage. J'ai décidé de participer au projet Kafka car j'aime le théâtre et que je voulais faire un projet autre que scolaire.
Tanguy DAVEINE
Je m'appelle Tanguy Daveine et suis en licence arts du spectacle - Parcours Images à Lyon 2 pour devenir scénariste ou comédien. J'ai déjà fait partie de ce groupe en 2020-2021 et j'ai pu enfin me réjouir lorsqu'en octobre dernier, nous avons décidé de démarrer un projet d'adaptation du Procès de Kafka. Un projet que j'ai trouvé des plus stimulants et par ailleurs extrêmement drôle à préparer avec le reste du groupe. J'ai enfin beaucoup apprécié la dimension politique de l'oeuvre de Kafka qui m'a singulièrement touché. 
Malou NORAZ
Je m'appelle Malou. J'ai découvert la licence de théâtre, Lyon, le campus, la 43 et les joyeux improvisateurs qui l'occupaient la même année, avec l'envie et la curiosité de participer à un projet théâtral. Lorsque notre petit groupe s'est dirigé vers l'adaptation sur scène du Procès de Kafka, j'ai immédiatement été emballée et l'aventure en valait la peine ! L'oeuvre de Kafka est aussi sombre qu'hilarante et déroutante, nos créations et répétions ont été à son image : un véritable festival de rires, d'incompréhensions et de volonté de créer des ambiances pleines de sens.
Lily CHASSAPIS
Je suis Lily Chassapis, je suis actuellement en L2 Information Communication à l'Université Lumière Lyon 2. Je fais parti du projet Kafka. L'année dernière je me suis jointe au groupe de théâtre pour faire de l'improvisation principalement et rencontrer des personnes adorables. Cette année nous sommes fiers d'avoir construit ce projet et de le mener à bien grâce à Coups de Théâtres. 
Louise SEPPI
Bonjour, Je m’appelle Louise Seppi je suis en première année de psychologie et sciences cognitives à Lyon 2 et je me suis ajoutée au projet Kafka car j’adore le théâtre et que je voulais participer à projet comme ceci cette année !!
Tiffen CAMBOULIVES
Je m’appelle Tiffen et je suis en première année de licence Lettres, Langues, Sciences du langage. J’ai intégré le groupe au début de cette année scolaire, sans avoir de réelle expérience théâtrale; ce projet représente donc un réel challenge pour moi. Je suis très fière de la manière dont nous avons tout.es évolué et appris les un.es des autres en travaillant ensemble.
Léonie DRU
Je suis étudiante en L2 arts du spectacle section image. J'ai intégré le projet Kafka car l'idée de monter une pièce ensemble m'a parue très attrayante. J'ai tout de suite su que chacun.e pourrait amener ses inspirations et idées au projet et c'est aussi cet esprit de groupe très convivial qui m'a décidée à intégrer la troupe.
Théo BOUTROY
Je suis étudiant en 2e année de licence cinéma à Lyon 2. Le projet Kafka m'a très rapidement plu, par la thématique de son l'histoire, et l'intérêt d'en faire une adaptation théâtrale, le sujet s'y prêtant très bien. 
Simon GERBAULT 
Je suis en deuxième année d'Arts du spectacle en section théâtre. Participer à ce projet est un réel plaisir pour moi. Nous nous réunissons autour de l'envie de jouer, de rire, et surtout d'un projet commun où chacun.e peut apporter sa contribution. 


 

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Porte des Alpes

Amphithéâtre culturel