Publié le 19 mai 2023 Mis à jour le 24 mai 2023
le 4 mai 2023

Le 4 mai 2023 s'est tenue la cérémonie de remise des prix de la 20e édition du concours Campus création. Parmi les 12 équipes finalistes, 3 d'entre elles comptaient parmi ses membres un.e étudiant.e de notre Université, dont l'équipe lauréate du 3e prix et celle qui a reçu le prix du jury.

Cette année, 55 équipes ont rendu un business plan et ont soutenu leur projet lors de la demi-finale. Notre Université était bien représentée : 80 de nos étudiant.es sont allé.es jusqu'à cette phase du concours. Pour certain.es, cette initiative s'inscrit dans le cadre de leur diplôme. Tou.tes ont pu bénéficier de l'accompagnement de l'Incubateur Lumière pour découvrir les facettes d'une démarche entrepreneuriale, de la création à son développement, et concevoir un projet "crédible".

À l’issue de cette étape, seuls 12 projets ont été sélectionnés pour défendre leur idée d’entreprise en finale devant un jury de professionnels.

Les projets

La majorité des projets finalistes étaient portés par des équipes pluridisciplinaires et inter-établissements. Trois étudiant.es en 3e année de licence de sciences économiques et de gestion étaient chacun.e membre d'une de ces équipes et deux sont au palmarès.

Parmi les lauréat.es

3e prix du concours
Jad Mordache (UFR Sciences économiques et gestion), aux côtés d'élèves de CPE Lyon et de La Martinière Diderot, a participé au projet pHlore. L'équipe a imaginé un protège-slip écologique contenant un indicateur de pH à base de chou rouge, afin d'aider les personnes menstruées à mieux connaître leur cycle menstruel et à détecter des infections vaginales.
→ Écouter l'équipe présenter le projet et découvrir la remise du prix à l'équipe du projet pHlore
Prix coup de coeur du jury
Enzo Huet (UFR Sciences économiques et gestion), avec ses co-équipier.es de La Martinière Diderot et de Polytech, a imaginé le projet Loumi. L'idée ? Développer un robot, ToTiTo, qui aide à apaiser les enfants sujet.tes à des crises émotionnelles aigües et soudaines.
→ Écouter Enzo "pitcher" le projet et regarder la remise du prix à l'équipe du projet Loumi

Focus sur 2 projets demi-finalistes répondant à des problèmes de société du quotidien

Le projet Héole
Heole est une paire de boucles d’oreilles connectée, esthétique mais aussi innovante et utile. Elle permettra à la personne qui la porte d'appeler à l'aide si elle se sent en danger. Le dispositif fonctionne grâce à un système de reconnaissance vocale et une application mobile. Si on ne souhaite pas acheter le bijou ni payer l’abonnement, l’application sera téléchargeable gratuitement pour recevoir les appels à l’aide des personnes en danger.

Une équipe 100% "Université Lumière Lyon 2", découvrez le profil de chacun.e et son rôle dans le projet (de gauche à droite sur la photo ci-dessous) :
- Alexis Gabrysch, étudiant en L3 Informatique (ICOM), chef de produit ;
- Carla Fraigneux (UFR LESLA), étudiante en L3 Sciences du langage, chargée de communication ;
- Capucine Goutailler, étudiante en L3 Information communication (ICOM), cheffe d'équipe et chargée de communication ;
- Aissatou Bouna Seck, étudiante en L3 Langues étrangères appliquées (UFR Langues), commerciale ;
- Léna Kersuzan et Lorenzo Goncalves (Faculte de Droit), étudiant.es en L3 Administration économique et sociale, respectivement en charge du contrôle et du marketing.
Retour d'expérience

Capucine Goutailler, cheffe d'équipe, explique l'origine du projet Heole : « Nos motivations sont simples à comprendre, les filles du groupe se sont toutes déjà fait agresser dans la rue ou se sont au moins senties en insécurité et se sont surtout retrouvées seules. Par ailleurs, nous nous sommes demandé pourquoi ce qui devrait protéger les femmes ne devrait pas être à leur image... C'est pourquoi l'esthétisme de notre bijou était l'une de nos priorités. Il devait être gage de féminité et d'élégance. »
Pour Alexis Gabrysch, chef de produit du projet, le sujet le touchait également, « puisqu'il se basait sur le vécu de [ses] camarades et de [ses] proches sans qu'il n'y ait de réelles solutions viables. » Selon lui, « il faut encore faire changer les mentalités et les comportements », mais en attendant, il est important de trouver des moyens pour que toutes se sentent en sécurité lorsqu'elles sortent dans la rue.

Le projet a apporté énormément à toute l'équipe, comme l'évoque Capucine : « Bien que le travail se soit partagé en fonction des compétences de chacun.e (en lien avec les cursus de formation), il y avait une véritable entraide et chacun.e a dû apprendre de nouvelles choses telles que la création de la trésorerie prévisionnelle, la réalisation du business plan... Bien que travailler ensemble n'ait pas toujours été facile, nous avons appris à nous écouter, nous soutenir et surtout à prendre en compte l'opinion et les idées de chacun.e. »
Alexis, particulièrement attiré par le monde de l'entrepreneuriat et souhaitant dans un futur plus ou moins proche se lancer dans cette aventure, s'est saisi du concours pour « tâter le terrain sans avoir les responsabilités derrière (projet au stade fictif) ». Cette expérience lui a apporté « une vision de tout le travail qu'il y a derrière une entreprise en devenir, la nécessité de penser aux moindres détails. » Il souligne que « la pluridisciplinarité [les] a vraiment aidé.es sur ce point. Chacun.e avait des compétences qui pouvait profiter au groupe. Cela a aussi permis de s'habituer à travailler en équipe et à tisser des liens, d'avoir des divergences d'idées. »

Le projet Azalée
Un constat simple est à l'origine du projet : aujourd’hui encore, les douleurs dues aux règles empêchent de vivre correctement. L’absence de solutions réelles et concrètes perpétue les inégalités de genre. L'équipe a choisi de réunir les compétences d’étudiant.es de 4 établissements différents afin de créer une culotte menstruelle chauffante sans batterie, uniquement grâce à des technologies novatrices qui conservent la chaleur du corps.
 
L'équipe porteuse de ce projet rassemble des élèves de l'ITECH, Marjolaine Hallot et Eva Eid, de l'École de management et de commerce international - La salle - , Lamaj Enisa, de la Faculté des Sciences et Technologies (Université Claude Bernard Lyon 1) et deux étudiant.es de notre Institut de psychologie : Riwan Maherault, L3 Psychologie, et Chloé Demougeot, M2 Sciences cognitives.
Riwan Maherault recommande vivement la participation à un concours tel que Campus Création : « Nous avons imaginé et conçu une solution ensemble, grâce à la diversité de nos parcours et la richesse de nos expériences. Ce fut une aventure fantastique qui nous a permis d’apprendre des un.es et des autres. »
 
Le concours

Plus qu'un concours, Campus création offre aux candidat.es la possibilité de découvrir les facettes de l’entreprise de sa création à son fonctionnement. L'expérience est à la fois virtuelle, puisqu'il s'agit d'imaginer un concept et une entreprise fictive, mais aussi très concrète : le programme Campus création se divise en 5 phases, afin d'appréhender toutes les thématiques utiles pour monter un projet de A à Z. Pour le mener, les équipes bénéficient des conseils et de l'accompagnement de professionnel.les et enseignant.es chercheur.es. Leur éclairage les aiguille pour développer, ajuster et améliorer leur projet, avant de les soumettre au jury.
 

Focus sur les phases de Campus création
1 / Formation de l'équipe & idéation du projet (début novembre)
Une fois les équipes constituées, les étudiant.es disposent de ressources pour en savoir plus sur l’entrepreneuriat à l’aide de conférences et d’ateliers pratiques mais aussi de méthodes pour travailler ensemble.
2 / Validation de l'idée (début décembre)
Avant de soumettre leur idée de projet entrepreneurial à leurs mentor.es, les étudiant.es assistent à une conférence sur l’opportunité de création d’entreprise et d’études de marché, puis se préparent lors d'atelier terrain et marché”.
3 / Élaboration de la stratégie et de l'offre de lancement (mi-décembre)
Il est temps de s’atteler à la phase d’élaboration de leur stratégie et leur offre de lancement. Les candidat.es étudient des sujets tels que la stratégie de communication, le prototypage ou encore la stratégie commerciale... une période riche en apprentissage !
4 / Consolidation du projet (début février)
Dernier cycle du programme pour les candidat.es qui s'attaquent aux finances et aux aspects juridiques. À la suite de cette étape, les équipes devront rendre un business plan pour pouvoir être qualifiés en demi-finale.
5 / Sélection des projets et distinction des lauréat.es (mai)
Après avoir travailler tout au long de l'année à la création créer leur entreprise virtuelle, 12 équipes sont retenues par le jury pour participer à la finale, au cours de laquelle elles devront pitcher leur projet sur la scène du grand amphithéâtre de l'Université de Lyon afin de convaincre que leur idée est intéressante et que leur projet est viable.

Informations pratiques