Mise à jour le 04 mai 2021
Publié le 20 avril 2021 Mis à jour le 4 mai 2021

Accessit du prix 2020 pour sa thèse en information-communication « De l’idéologie des industries créatives aux politiques de reconfiguration territorialisées : Le cas du territoire métropolitain lyonnais », UR Équipe de recherche de Lyon en sciences de l'information et de la communication (ÉLICO), École doctorale Éducation, psychologie, information et communication (ÉPIC).

Thomas Bihais
 
Parcours
et thèse
Quel est votre parcours ?

T. B. : J’ai 35 ans et je suis né en Belgique, à Ottignies-Louvain-la-Neuve. Après une licence en bibliothéconomie et documentation, obtenue à la Haute École Namur-Liège-Luxembourg en 2008 (Hénallux), et un passage en philosophie et lettres à l’Université catholique de Louvain (UCL), j’ai réalisé un Master Approfondi en Information et communication au sein de cette même université. Alors que je me destinais au Master en journalisme, j’ai finalement intégré le master de recherche suite à la découverte d’objets d’étude qui ont éveillé mon attention. J’y ai développé un grand intérêt pour l’analyse des médias, les études culturelles et la narratologie médiatique, discipline à laquelle se rattache mon mémoire sur les webdocumentaires et le journalisme engagé, ainsi que certains de mes travaux actuels. Après mon master, j’ai réalisé un mandat de chercheur en résidence au Conseil supérieur de l’audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, au cours duquel j’ai étudié les stratégies d’adaptation des acteurs traditionnels de l’audiovisuel au numérique.

Quel est le sujet de votre thèse ?

T. B. : En 2014, j’ai entrepris une thèse à l’Université Lyon 2, au sein du laboratoire Elico, sous la direction de Françoise Paquienséguy (Sciences Po Lyon) et la co-direction de Sarah Cordonnier (ICOM, Lyon 2). Elle a été financée par une Allocation Doctorale de Recherche allouée par la Région Rhône-Alpes dans le cadre de la Communauté Académique de Recherche Cultures, sciences, sociétés et médiations (ARC 5). Elle concernait à l’origine l’adaptation des médias rhônalpins au numérique, mais je me suis très vite intéressé à d’autres dynamiques distinctives du territoire métropolitain lyonnais, que j’ai découvert au début de ma thèse. Au final, ma recherche a porté sur les politiques de développement, de valorisation et d’attractivité territoriales menées dans le contexte des industries créatives. Je me suis surtout intéressé à l’opérationnalisation de grands projets urbains (quartier de La Confluence, Musée de la Confluence, Cité internationale de la gastronomie de Lyon…) et d’événements culturels (Fête des lumières, Festival Lumière, Quais du polar…) liés aux industries culturelles et créatives dans le cadre des politiques menées sur le territoire lyonnais. Ma thèse a été l’occasion de découvrir Lyon, que je connaissais peu jusqu’alors, de faire de nombreuses rencontres amicales et professionnelles, ainsi que d’approfondir une nouvelle thématique de recherche. Elle a aussi été l’occasion de découvrir une autre culture d’enseignement et de recherche. Pendant ma thèse, j’ai aussi été amené à enseigner à l’Institut de la communication (ICOM, Lyon  2) et occupé un poste d’Attaché temporaire d’enseignement et de recherche (ATER) pendant deux ans à Sciences Po Lyon.

Que faites-vous depuis votre soutenance et quels sont vos projets ?

T. B. : La première année qui a suivi ma thèse, j’ai été enseignant vacataire à l’ICOM (Lyon 2), à Télécom Saint-Etienne (Université Jean Monnet) et au sein de l’IUT Information-Communication et du Master Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation (MEEF) de l’Université Jean Moulin (Lyon 3). J’enseigne toujours dans ces établissements actuellement, tout en réalisant un post-doctorat sur le traitement médiatique et la perception des risques naturels du Puy-de-Dôme au sein du laboratoire Communication et sociétés (Université Clermont Auvergne). Il s’agit d’un post-doctorat de deux ans, qui bénéficie d’un financement européen (FEDER). J’espère, à termes, occuper un poste de maître de conférences afin de pérenniser mes activités d’enseignement et de recherche.

Pour quelle raison avoir candidaté au prix de thèse ?

T. B. : Si je n’avais pas prévu de candidater à un concours initialement, lors de la lecture de l’annonce, il m’a semblé qu’il s’agissait d’une autre opportunité de contribuer à la dynamique de Lyon 2, tout en valorisant la recherche à laquelle j’ai consacré près de cinq années de ma vie et à laquelle la plupart de mes recherches se rapportent encore aujourd’hui.

Questionnaire
de Proust

Faisons un peu connaissance avec Thomas Bihay, à travers ses réponses au questionnaire de Proust.

  • Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?
    Cuzco.
     
  • Quel est votre film culte ?
    Difficile de choisir… The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson (2014), du fait de son côté (très) décalé. 
     
  • Si vous n'étiez pas devenu docteur dans votre discipline à Lumière Lyon 2, qu'auriez-vous aimé faire ?
    Journaliste d’investigation ou photo journaliste.
     
  • Quel est votre mot favori ?
    Tantôt.
     
  • Qu'est-ce qui vous fait peur ?
    Perdre ma curiosité et l’individualisme.
     
  • Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
    Savoir parler n’importe quelle langue ou avoir le don d’ubiquité.
     
  • Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
    La fin de l’éternité d’Isaac Asimov.
     
  • Que vous reproche-t-on souvent ?
    Manquer de confiance en moi.
     
  • Qu'est-ce qui vous fait rire ?
    L’autodérision et l’humour noir.
     
  • Que détestez-vous ?
    L’hypocrisie.
     
  • Quelle est votre devise ?
    L’union fait la force.
     
  • Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
    Le café du matin, toute la journée est encore devant moi.
     
  • Avez-vous un modèle (scientifique, essayiste, personnalité…) ou une personne qui vous inspire ?
    Mon père, qui a persévéré et gardé son humour en toute circonstance durant sa vie.