Publié le 25 février 2021 Mis à jour le 10 mars 2021
le 1 mars 2021

Chaque année, l’Association des Amis de l’Université de Lyon (AAUL) distinguent des étudiant.es, post doctorant.es, enseignant.es-chercheur.es et chercheur.es des établissements d'enseignement supérieur de l’Université de Lyon-Saint-Étienne.

Félicitations à Mouhamed GUEYE, étudiant en master en sciences des religions et sociétés, qui reçoit le prix ISERL, doté par l’Institut supérieur d’Étude des religions et de la laïcité (ISERL) et l'AAUL pour son travail intitulé « Enseignement du religieux, radicalisme islamiste au Sénégal : étude d’une problématique contemporaine ».


 

Son mémoire

Ce mémoire de recherche a tenté de corréler deux problématiques : l’enseignement du fait religieux (vu comme une manière de faire comprendre les religions par un enseignement scientifique et neutre de celles-ci, pour une meilleure prise de conscience par la société des phénomènes religieux) et le radicalisme islamiste au Sénégal. Le Sénégal a un système éducatif à deux vitesses ; un système laïc plus ou moins bien organisé et un système religieux relativement laissé en rade. La conséquence de cet état de fait est que des groupuscules aux desseins inavoués s’engouffrent dans cette béance et mettent en place un référentiel plus proche de l’endoctrinement que de la transmission du savoir. En vérité, l’État n’a pas une vision véritablement holistique du système éducatif, l’accent est davantage sur le public laïc, ce qui crée un sentiment de frustration chez les pensionnaires du système religieux.  Le système d’enseignement religieux traditionnel, quant à lui, n’est pas mieux loti. Il souffre d’un déficit notoire de moyens aussi bien logistiques que financiers. Il devient ainsi une proie facile pour les islamistes radicaux qui cherchent par tous les moyens à en faire un vecteur pour leur propagande. Ainsi, un enseignement du fait religieux institutionnalisé à l’école et pris en charge par l’État, apparait comme une solution pour non seulement unifier le système éducatif mais également réduire l’influence des groupes islamistes sur de jeunes Sénégalais qui ont toujours eu le sentiment d’être laissés à leur propre sort par l’État.
Son parcours

Après l'obtention de sa licence de recherche avec la mention bien en sciences des religions à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal, dont il a terminé major de sa promotion, Mouhamed GUEYE a poursuivi ses études dans notre Université. Deux années plus tard, il obtient un master recherche en Religion et laïcité à l'Institut supérieur d’Étude des religions et de la laïcité (ISERL), une fois encore avec la mention bien.
Actuellement, il est inscrit en master 2 Sciences de l'éducation, parcours Direction des organisations éducatives (DOE) à l'Institut des sciences et pratiques d’éducation et de formation (ISPEF).
Sous réserve de financement, Mouhamed GUEYE a le projet de commencer un parcours doctoral, septembre 2021. Il a déjà déterminé le titre de la thèse qu'il souhaite effectuer : « Les obstacles à une éducation de qualité au Sénégal: programme scolaire, corruption, radicalisme, déficit d'État. » Ce travail de recherche traitera des problématiques du système éducatif au Sénégal, en particulier et en Afrique de l'Ouest en général. 
 

Focus sur le master Sciences des religions et sociétés

Le parcours « histoire des religions » du master « sciences des religions et sociétés » s’adresse en priorité aux historiens et historiennes qui envisagent de poursuivre dans un cursus d’histoire des religions et de la laïcité, mais aussi à toutes les personnes désireuses d’approfondir les faits religieux sur le temps long. L’approche historique permet d’historiciser les religions en interrogeant les origines, notamment les textes fondateurs ; de contextualiser les pratiques qui se revendiquent du religieux ; de rappeler que les relations entre politiques et religions s’inscrivent dans un temps pluriséculaire. À partir de thématiques qui sont au cœur de l’actualité, l’approche historique permet d’accéder aux fondements des faits religieux, de les inscrire dans le temps long et de se doter d’outils d’analyse éloignés des contingences de l’évènement. → En savoir plus

L'ISERL

ISERL

L'Institut supérieur d’Étude des religions et de la laïcité (ISERL) a été fondé en décembre 2009 par les Universités Lumière Lyon 2 et Jean Moulin Lyon 3 pour mener dans une perspective interdisciplinaire et comparatiste l’analyse des phénomènes religieux et de la laïcité. L’université Jean Monnet (Saint Étienne), l’École Pratique des Hautes Etudes (Paris), l'université de Saint-Étienne sont membres associés.
L’ISERL concerne pratiquement tous les domaines des Sciences Humaines et Sociales : histoire (de l’antiquité au monde contemporain), archéologie, droit, anthropologie, philosophie, sciences politiques...
Il met l’accent sur l’interdisciplinarité, réunissant des historien.nes, des philosophes, des spécialistes de littérature, des anthropologues, des juristes…

L'AAUL

L’Association des Amis de l’Université de Lyon (AAUL) a pour objectifs de :

  • mieux faire connaître la diversité et l’excellence de l’enseignement supérieur et de la recherche portés par l’Université de Lyon, cette marque devant être elle-même perçue par tous comme un indiscutable label de qualité ;
  • encourager les appuis financiers par l’intermédiaire de la Fondation Pour l’Université de Lyon (les grandes universités anglo-saxonnes fonctionnent largement grâce au mécénat des citoyen.nes) ;
  • réunir au sein de l’AAUL un public élargi disposé à mieux faire connaître les réussites de la région Lyon - Saint-Étienne en jouant le rôle d’organisateur ou d’ambassadeur.

Informations pratiques