Le 17 novembre 2022 a eu lieu la remise des prix du 2e Festival auralpin des étudiant.es en journalisme, lors du 46e anniversaire du Club de la Presse de Lyon et sa région. Cet événement est une vitrine pour les nouveaux talents formé.es dans la région, dans le secteur du journalisme, que ce soit en presse écrite, vidéo ou encore podcast.
L'édition 2022
Composition du jury - Justin BOCHE (Le Point) - Stéphanie BORG (Tout Lyon), présidente - Sandrine BOUCHER (Femmes ici et ailleurs) - Alexandre GROSBOIS (AFP Lyon, président du jury 2021) - Mathilde IMBERTY (Radio France) - Marie LYAN et Zoé FAVRE D’ANNE (La Tribune) - Isabelle PHAM (France 3) - Richard SCHITTLY (Le Monde) - Antoine SILLIERES (Le Progrès, Groupe EBRA) - Nicolas ZAUGRA (Actu.fr/Groupe Ouest France) |
Individuelles ou collectives, les "22 pépites nominées" rassemblaient 70 étudiant.es. 6 projets lauréats distingués par le jury. |
Retour en images sur la soirée
https://www.pressrelationslyon.fr/
La participation de l'ICOM
Podcast sur la contraception masculine : une série de 5 podcasts de Théo Bourrieau : « Contraception masculine : la société est-elle prête ? » |
Print sur le thème de la destruction des livres : une enquête de Léna Saint Jalmes : « Autodafés et bibliocauste : on détruit bien des livres » |
Print sur le thème du littoral breton : une enquête de Laurie Musset : « Littoral breton, un sentier à littoral fermés » |
Print + Podcast sur le thème de l'accès aux soins : une enquête réalisée par Théo Bourrieau, Benjamin Covarel, Louikens Evariste, Alice Lepage, Laurie Musset et Maxime Ponsot à retrouver sur le site web (articles + 3 podcasts), ainsi qu'un flyer (sous forme de maquette) : « L'accès aux soins à l'heure de la présidentielle » |
Entretien avec Léna Saint Jalmes
- Que est le sujet de votre projet éditorial ?
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Léna S. J. : « J'ai choisi d'enquêter sur le pilon, un mot barbare pour désigner la poubelle des livres invendus. Tout est parti d'un chiffre : un quart des livres neufs sont jetés sans jamais avoir été lus. Pour beaucoup, cela semble inimaginable de détruire un objet culturel (non périssable), pourtant dans le milieu de l'édition tout le monde connait le pilon. Mais personne ne veut en parler ! C'est un sujet tabou, un secret bien gardé par les maisons d'édition.
Au cours de mon enquête j'ai tenté de remonter toutes les étapes de la vie d'un livre : du nombre d'impressions, à la gestion des stocks en passant par les tactiques de marketing qui produisent "trop" volontairement et la destruction de ce surplus. J'ai voulu savoir, comment les livres étaient détruits et recyclés, mais surtout en quoi étaient-ils transformés. » - Comment l'avez traité ?
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Léna S. J. : « Puisque mon enquête fait l'équivalant d'une dizaine de pages de texte, j'ai essayé d'avoir une écriture la plus fluide possible. Il ne fallait pas que ce soit indigeste ! J'ai aussi voulu avoir un fil conducteur humoristique : la vie du livre de Marlène Schiappa, vendu en seulement 64 exemplaires alors que 6 000 avaient été imprimés. Au cours de l'enquête on découvre donc que ces 5 936 invendus ont été recyclés en boites à pizza et rouleaux de papier toilette !
Mon enquête étant peu visuelle, il n'y avait guère de matière à montrer, que ce soit en photo ou vidéo (les usines de recyclage n'ont pas souhaité m'ouvrir leurs portes). C'est donc tout naturellement que j'ai opté pour une publication sous forme de texte, sur un site web et de l'agrémenter de schémas, dessins et graphiques. » - Que représente pour vous ce prix ?
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Léna S. J. : « Ce prix représente une reconnaissance de mon travail journaliste, car le jury était composé de dix journalistes. Je me rends ainsi compte qu'il a plu et ça m'encourage à continuer ! »
- Quels sont vos projets ?
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Léna S. J. : « Je souhaite trouver du travail en tant que journaliste / journaliste-enquêtrice en particulier sur des sujets de société, culturels ou liés à la jeunesse. Il y a plein de choses qui m'intéressent ! »
- Et enfin, notre questionnaire de Proust revisité...
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- Si vous n'aviez pas opté pour le journalisme, qu'auriez-vous aimé faire ?
Léna S. J. : Être vétérinaire !
- Qu'est-ce qui vous fait peur ?
Léna S. J. : Ne pas pouvoir vivre de ma passion.
- Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
Léna S. J. : Être polyglotte ou lire dans les pensées.
- Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
Léna S. J. : 1984 de George Orwell et Sympathie pour le diable de Paul M.Marchand.
- Que vous reproche-t-on souvent ?
Léna S. J. : De retenir plein de choses inutiles !
- Que détestez-vous ?
Léna S. J. : Les jeux de société qui durent 2 heures !
- Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
Léna S. J. : Le soir.
- Avez-vous un modèle (scientifique, essayiste, personnalité…) ou une personne qui vous inspire ?
Léna S. J. : Je n'ai pas une personne qui m'inspire mais des dizaines ! Nellie Bly et Florence Aubenas pour leurs enquêtes journalistiques ou encore Malala Yousafzai pour son incroyable courage et sa détermination.
- Quel est votre "média favori" ou avez-vous une revue / une émission ou autre à conseiller ?
Léna S. J. : En ce moment je lis beaucoup les enquêtes du mook le XXI ! J'adore le fond comme la forme.
La filière Journalisme de l'ICOM
Le parcours "Medias, journalisme et numérique" de la L3 Information-Communication prépare les étudiant.es intéressé.es par le secteur professionnel des médias et du journalisme. Il présente les enjeux théoriques et pratiques de la gestion éditoriale journalistique, audiovisuelle et numérique. |
Le master Nouvelles Pratiques Journalistiques forme des journalistes capables de développer une pratique professionnelle dans une multitudes d’espaces professionnels, qu’ils relèvent de médias écrits, télévisés, radiophoniques ou en ligne, mais aussi une réflexion sur les évolutions du journalisme. Le contenu de la formation permet aux diplômé.es d’être particulièrement à l’aise avec les nouvelles pratiques journalistiques, en particulier numériques et multimédias. Le master permet non seulement d’acquérir les connaissances et les compétences fondamentales du métier de journaliste (Master 1) tout en travaillant la réflexivité et l’engagement professionnel grâce à une spécialisation choisie en début de cursus par chaque étudiant.e ainsi que la possibilité d’une formation en alternance (Master 2). |