Maîtresse de conférences en géographie au laboratoire Environnement Ville Société (EVS) et à l'UFR Temps et territoires (TT).
Nommée membre junior 2025 de l'IUF, lauréate au titre de la chaire Innovation avec son projet sur les désimperméabilisations des sols urbains en Europe et en Amérique du Nord.
Ses recherches s’effectuent au sein de l'UMR 5600 Environnement Ville Société et portent à la fois sur (i) les interactions entre capitalisme, urbanisation, politiques publiques d’aménagement et transformations socio-écologiques ; (ii) les risques environnementaux et les inégalités socio-écologiques dans le contexte des changements environnementaux globaux (pollution, îlot de chaleur urbain et inondation) ; et (iii) les changements de pratiques « par le haut » et « par le bas » dus au changement climatique.
Son projet (2025-2030)
Les désimperméabilisations des sols urbains en Europe et en Amérique du NordDes politiques publiques redonnent une place à une diversité de dynamiques écosystémiques en ville à travers des projets de restauration ou de renaturation des milieux urbains pour réduire l’artificialisation des sols. D’un point de vue technique, la désimperméabilisation urbaine demande de s’intéresser à l’imperméabilité des sols et à leur capacité d’infiltration. Toutefois, ces deux critères sont loin d’être suffisants pour comprendre les difficultés que rencontrent les projets de désimperméabilisation tant d’un point de vue politique (planification urbaine, niveaux d’action multiples, partenariats à construire, articulation du temps court du projet avec le temps long de l’aménagement, transition d’une approche silo métiers au profit d’une pensée transversale…), qu’économique (propriété foncière, modalités de financement, coût de son entretien, quantification complexe des bénéfices…) ou social (acceptation de ces projets, craintes face aux changements). Analyser les désimperméabilisations comme un instrument des politiques publiques environnementales permet de mieux comprendre comment elles sont produites par une action collective et suite à des rapports de pouvoirs, des négociations et des compromis entre différents enjeux. |
Émeline Comby considère sa nommination à l'IUF comme « une vraie chance pour mener à bien mon projet, en ayant du temps et de l'argent pour investir durablement des terrains à l'étranger, en Europe et en Amérique du Nord. La chaire innovation affirme l’intérêt d’une démarche en recherche partenariale, permettant de penser ensemble les réflexions théoriques et la recherche action. »