Emmanuel Boldrini

Préhistoire de la thèse

E. B. : « J’ai 33 ans au jour où j’écris ces lignes. Après une enfance assez courte en province et une licence bidisciplinaire en lettre modernes et arts à l’Université Lumière Lyon 2, je me suis engagé sur un master orienté vers la question des rapports entre textes et images dans la période fin-de-siècle. Après ces années riches en apprentissages, qui m’ont notamment permis de travailler avec Delphine Gleizes, qui dirigera également ma thèse mais à qui je dois bien plus, j’ai pris une année pour continuer à travailler en tant qu’auxiliaire de vie (ce que je faisais en parallèle de mes études) et amasser la fortune dont on rétribue les travailleurs et travailleuses dans le « social ». J’en ai également profité pour rater l’agreg que je préparais en touriste entre deux interventions. »

Histoire de la thèse

E. B. : « Motivé par un sujet de thèse qui me trottait dans la tête depuis longtemps, je me suis investi sur un projet qui a retenu l’attention du jury de l’ED3LA pour une bourse et me suis lancé dans cette riche et passionnante aventure durant 5 ans. J’ai alors affûté mon intérêt pour les rapports textes/ images en m’intéressant à un corpus pluriel entre littérature, culture visuelle au sens large et parfois à leur intersection. J’ai également intégré d’autres perspectives, en particulier, l’épistémocritique. Mon sujet portait sur la représentation de nos origines au sens scientifique (préhistoire, darwinisme) dans les cultures « décadentes » et symbolistes. J’ai découvert au passage, les joies de l’éducation au sein des universités Lumière Lyon 2 (vacations, ATER) et, dans une moindre mesure, Jean Moulin Lyon 3 (vacations) – et je compte bien épuiser ces plaisirs jusqu’à ma retraite, s’il en existe encore dans le futur. »

Le présent

E. B. : « Après un post-doctorat que je viens de terminer au sein de l’Université de Paris Est-Créteil portant en particulier sur les questions de genre dans la littérature, j’enseigne l’histoire de l’art et la culture visuelle dans des écoles d’arts appliqués. En parallèle, je continue à mener des recherches portant principalement sur la période « fin-de-siècle » et Belle Epoque, que j’oriente également vers les questions des rapports entre textes et images (oui oui), entre sciences et croyances, tout en y intégrant parfois les perspectives des études de genres. »

Emmanuel Boldrini se prête au jeu du questionnaire de Proust.

• Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?
  « "Anywhere out of this world", ou alors à Lyon ».
   
• Quel est votre film culte ?
• « Jurassic Park, évidemment. »
   
• Si vous n'étiez pas devenu docteur dans votre discipline à Lumière Lyon 2, qu'auriez-vous aimé faire ?
  « Paléontologue, héritier, ou docteur dans une autre discipline en SHS. »
   
• Quel est votre mot favori ?
  « Parasaurolophus, le mot est à peu près aussi élégant que l’animal. »
   
• Qu'est-ce qui vous fait peur ?
  « Presque tout mais j’y travaille. »
   
• Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
  « À peu près tous ceux que je vois chez mes amies et amis. »
   
• Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
  « L’Animale, de Rachilde, de l’huile essentielle d’esprit « fin-de-siècle » et un roman fêlant et mordant d’une autrice qui a du chien. »
   
• Que vous reproche-t-on souvent ?
  « Devenir paléontologue et de répondre à côté des questions aussi. »
   
• Qu'est-ce qui vous fait rire ?
  « Tout ce qui ne me fait pas peur, et encore. »
   
• Que détestez-vous ?
  « La lâcheté, en particulier la mienne. »
   
• Quelle est votre devise ?
  « T’as pas du feu ? »
   
• Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
  « Le dimanche et de répondre à côté des questions aussi. »
   
• Avez-vous un modèle (scientifique, essayiste, personnalité…) ou une personne qui vous inspire ?
  « Vincent van Gogh, dans sa période vivant. »