Mise à jour le 03 janv. 2023
Publié le 20 décembre 2022 Mis à jour le 3 janvier 2023

Accessit du prix 2022 pour sa thèse en sciences économiques « La lutte contre la pauvreté par l'économie sociale et solidaire au Burkina Faso : une dynamique de transformation sociale ? », laboratoire Triangle, École doctorale Sciences économiques et gestion (ED 486 - SEG).

 
Parcours
et thèse
« Pendant longtemps le doctorat m’a semblé une finalité. Mais une fois initié, je me suis vite rendu compte que la thèse n’est pas tant une destination qu’un cheminement qui nous transforme. C’est à ce titre que je conclue mes remerciements en indiquant que : aussi vrai que je peux revendiquer la paternité de ce travail, je peux également affirmer que dans une certaine mesure je suis son fruit. »
Son parcours et les origines de sa thèse

H. K. : « Après l’obtention de mon baccalauréat au Lycée Saint Exupéry à Ouagadougou, je suis venu à Lyon pour poursuivre mes études avec l’ambition dès le début d’aller jusqu’au doctorat. J’ai réalisé l’ensemble de mes études supérieures à l’Université Lumière Lyon 2 : j’ai commencé par une Licence en Administration économique et sociale, ensuite un Master 1 en Économie et société, suivi d’un Master 2 en Histoire des théoriques et sociales, et enfin un Doctorat en Sciences économiques. »

Son doctorat et sa thèse

H. K. : « Mon sujet de thèse porte sur la lutte contre la pauvreté par l’économie sociale et solidaire (ESS) au Burkina Faso. Dans mon travail, le premier fil conducteur consiste à comprendre quels sont les acteurs, voies et modalités qui ont favorisé l’émergence de l’économie sociale et solidaire au Burkina Faso, et les réalités que ce concept désigne dans ce contexte. En articulant l'ESS et l’objectif de lutte contre la pauvreté, le second fil conducteur consiste notamment à mener une réflexion autour des approches de l’ESS qui sont mises en œuvre par les organisations et réseaux étudiés. Ces derniers considèrent-ils l’ESS comme une économie des pauvres subordonnées à des logiques néolibérales de réparation des dégâts du capitalisme et de palliation aux défaillances de l’État et du marché ?  Ou considèrent-ils l’ESS comme un projet politique vecteur de transformation des structures économiques et sociales créant la pauvreté ?  

Pour financer ma recherche, j’ai eu recours à une hybridation des ressources caractérisée par l’important soutien financier de mes parents, les contrats de vacation qui m’ont permis d’avoir une expérience dans l’enseignement (à l'Université Lumière Lyon 2 et Sciences-Po Lyon), un financement ponctuel de la chaire ESS, ainsi que l’accomplissement de « jobs étudiants ». Aujourd’hui, j’occupe mon second poste d’ATER en Sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2.

La thèse est un « marathon » intense, difficile, passionnant et intellectuellement stimulant. Elle peut prendre l’allure d’un combat solitaire contre soi-même : se motiver, se fixer des objectifs et des échéances, définir des priorités et trouver son rythme de travail, etc. Mais elle n’est pas un isolement total lorsque l’on tisse une relation saine avec son directeur de thèse, ses collègues et que l’on a des ami.es (doctorant.es), des proches, avec lesquels partager ses étonnements, questionnements, doutes ou angoisses. 

Pendant longtemps le doctorat m’a semblé une finalité. Mais une fois initié, je me suis vite rendu compte que la thèse n’est pas tant une destination qu’un cheminement qui nous transforme. C’est à ce titre que je conclue mes remerciements en indiquant que : aussi vrai que je peux revendiquer la paternité de ce travail, je peux également affirmer que dans une certaine mesure je suis son fruit. »

Sa participation au concours

H. K. : « J’ai participé à ce concours en considérant qu’il s’agit d’un moyen de valorisation de ma thèse notamment en permettant de la faire connaître à un large public. Le prix thèse Lumière Lyon 2 représente une dimension symbolique de la reconnaissance de pairs de différentes disciplines pour le travail effectué. 
C’est avec beaucoup d’humilité que je reçois l’accessit que m’a décerné le jury ; j’accueille cette distinction comme une invitation à poursuivre mes travaux de recherche et un encouragement à faire mieux. »

Questionnaire
de Proust

Hamza Kouanda se prête au jeu du questionnaire de Proust.

  • Quelle est la ville où vous aimeriez vivre ?
    « Ouagadougou, Burkina Faso. »
     
  • Quel est votre film culte ?
    « Bal poussière de Henri Duparc. »
     
  • Si vous n'étiez pas devenu docteure dans votre discipline à Lumière Lyon 2, qu'auriez-vous aimé faire ?
    « Romancier, cinéaste ou journaliste. »
     
  • Quel est votre mot favori ?
    « Quel que soit ce mot, je pense qu’il ne prend sa force qu’accompagner d’autres mots : donc il m’est difficile de n’en citer qu’un. »
     
  • Qu'est-ce qui vous fait peur ?
    « Le poids des réseaux sociaux dans la manipulation des opinions et la désinformation de masse. »
     
  • Quel est le don que vous aimeriez posséder ?
    « La téléportation. »
     
  • Quel est le dernier livre que vous ayez lu ?
    « Les petits garçons aussi naissent des étoiles de Emmanuel Dongala. »
     
  • Que vous reproche-t-on souvent ?
    «De ne pas souvent laisser transparaître mes émotions ; d’avoir une lecture critique et politique des choses. »
     
  • Qu'est-ce qui vous fait rire ?
    « La satire, l’autodérision, l’absurde. »
     
  • Que détestez-vous ?
    « L’arrogance, l’ingratitude, la condescendance. »
     
  • Quelle est votre devise ?
    « Une seule main ne peut pas ramasser la farine. »
     
  • Quel est le moment de la journée que vous préférez ?
    « C’est assez curieux, mais ma réponse à cette question peut changer selon le lieu ou la saison. Par exemple, si je suis à Ouagadougou je répondrai le matin tandis qu’à Lyon je dirai le soir en automne-hiver et l’après-midi durant le printemps et l’été. »
     
  • Avez-vous un modèle (scientifique, essayiste, personnalité…) ou une personne qui vous inspire ?
    « À divers degrés, beaucoup de scientifiques, essayistes, romanciers, artistes, personnalités, m’aident à réfléchir et à saisir le monde. Toutefois, en tant qu’être humain, mon père est la personne qui m’inspire le plus. »