Publié le 15 février 2021 Mis à jour le 10 mars 2021
du 26
au 28 novembre 2020

Cette année encore, la Fabrique de l'innovation de l'Université de Lyon a proposé aux étudiant.es de participer au défi national « 48H pour faire vivre des idées® » du 26 au 28 novembre 2020. Compte tenu du contexte sanitaire, l'événement était organisé 100% en ligne.

Chaque année en novembre, pendant deux jours intenses, les étudiant.es de l'Université de Lyon ont associé leur créativité en travaillant en équipe pluridisciplinaire pour travailler sur des problématiques d’entreprises en besoin d’innovation. Cet idéathon est ainsi l'occasion pour les entreprises de faire émerger des idées nouvelles grâce à la réflexion des étudiant.es, pour qui ce défi constitue une manière d'apprendre autrement
 
Retour sur l'édition 2020


Cette année, les étudiant.es ayant relevé le défi étaient issu.es de quatre établissements stéphanois et lyonnais (École nationale d’ingénieurs de Saint-Étienne, Mines Saint-Étienne, Université Lumière Lyon 2 et Lycée Jean Monnet de Saint-Étienne). Les problématiques à traiter concernaient des questions de santé et de prévention.

Concrètement, quel est le principe ?
étudiant.es en équipe Les étudiant.es bénéficient de l'accompagnement de la Fabrique de l’Innovation, dispositif de l'Université de Lyon : conférences flash sur l’idéation, maquettage, design thinking... toute une méthodologie pour les aider à aller au bout de leurs idées.

Qu'appelle-t-on idéation ? Étymologiquement, l’anglicisme « idéation » est dérivé de l’ancien verbe français idéer, c’est-à-dire le fait de générer des idées. Ce terme désigne ainsi le processus par lequel chacun.e peut trouver des idées et devenir créatif/ve. Il s'agit donc aussi d'une méthode d’innovation collaborative. Cette démarche s'inscrivant dans une approche de résolution de problèmes, s'appuie sur 3 éléments : un problème initial, qui motive la recherche d'idées créatives que l'on confronte et analyse afin de vérifier leur pertinence ou de les améliorer.

Mode projet Une fois les 48 heures écoulées, les équipes ayant relevé le défi ont pitché leurs projets devant un jury composé d’acteur/trices du monde académique, de représentant.es de Saint-Étienne Métropole et du Pôle des technologies médicales. Avec des résultats diffusés en open source, les étudiant.es peuvent valoriser cette expérience par la suite auprès de futur.es employeur.es.

Cet événement invite les entreprises à sortir de leur cadre habituel pour faire émerger des idées et les confronter aux attentes des jeunes générations. Partenaire de l’événement, la Fabrique de l’Innovation accompagne les entreprises depuis la formulation du sujet jusqu’aux droits d’exploitation. À l’issue du challenge, elle leur propose d’aller plus loin avec la mise en place d’un projet à long terme incluant du maquettage et du prototypage.

Témoignage de nos étudiant.es
Le master 1 Management de l’innovation de l'UFR de sciences économiques et de gestion (SEG), sur la base du volontariat, se saisit depuis plusieurs années de l'opportunité que représente cet événement. Le challenge par un représentant de la Fabrique de l'innovation est présenté en début d'année universitaire aux étudiant.es de la promotion, puis accompagné par des enseignant.es dont l'un d'entre eux/elles fait partie du jury.

Pour Judith Favereau, responsable du M1 Management de l’innovation, maîtresse de conférence en sciences économiques et chercheure au laboratoire TRIANGLE, il est logique d'inciter les étudiant.es à participer aux « 48H pour faire vivre des idées® » car « ce challenge est directement lié à l'innovation, souvent les étudiants sont d'ailleurs très demandeur/euses car le premier semestre du M1 est très théorique, cela leur permet de mettre en pratique ce qu'ils/elles ont appréhendé en cours et leur offre une dimension beaucoup plus concrète. De plus, celles et ceux qui poursuivront en M2 Management de l’Innovation et de la Propriété Intellectuelle (MIPI) auront durant leur 2e année de master à réaliser un projet innovant. Avoir participer à cet événement leur offre déjà certaines clefs, telles que le travail en équipe, appréhender les différentes étapes du processus, etc. ».

Macéo Barbier-Renard, étudiant du M1 Management de l’innovation revient sur ces 48 heures et le processus d'idéation.
Phase de découverte (des équipes, des sujets)

Le jeudi soir, les organisateur/trices ont réuni l'ensemble des participant.es en visioconférence. Des jeux ont permis de briser la glace afin que les six groupes puissent faire connaissance, amorcer une dynamique et nous dévoiler les deux sujets. Le premier portait sur la prévention et la détection de maladies chez les jeunes populations (étudiant.es, lycéen.nes…) et le second concernait « le camion pompier du futur ».

Phase de recherche et de créativité (informations, idées, solutions...)

Avec son groupe, composé de 3 autres étudiant.es d’école d’ingénieur.es et de leur responsable, Macéo a d’abord fait des recherches sur le camion de pompier, notamment en sollicitant des tiers tels que des pompiers. Ce travail a permis de cerner les besoins et les attentes et de constituer une base d'idées sur lesquelles échanger. Au fur et à mesure, le groupe a exploré différentes pistes et développé plusieurs idées en utilisant des outils de brainstorming par exemple. Les organisateur/trices avaient également prévu une foire aux idées. Le but ? Confronter les idées de chaque groupe et obtenir des retours positifs et négatifs afin de les perfectionner et sélectionner un projet.

Phase d'analyse, de vérification et de sélection

Au bout de 24h, il était temps d'avoir, si possible, sélectionné l’idée à soumettre au jury.

Macéo et son groupe ont opté pour un ensemble de gadgets « modernes » visant à faciliter le travail des pompiers en mission : capteurs cardiaques intégrées à la combinaison ; micro-puces transmettant des informations à une tablette ; puces permettant d'effectuer un inventaire rapide du stock du camion pompier. À 16h, chaque groupe présentait au jury son projet avec un pitch, un support vidéo, suivi de 3 minutes de questions des membres du jury (acteur/trices de l’innovation et de la recherche, personnes directement impliquées dans le projet, soit près d'une dizaine de personnes).

Une expérience enrichissante

Pour Macéo, plusieurs points ont fait de ces « 48H pour faire vivre des idées® » une expérience enrichissante, « stimulante pour le cerveau, mais aussi une aventure intéressante d’un point de vue humain » :

  • le travail en équipe pluridisciplinaire, étant associé à des étudiant.es en école d’ingénieur.es, cette configuration permet de confronter différents points de vue et visions des choses ;
  • l’accompagnement personnel au fil de la démarche, aidant à rester concentré.es sur la problématique, à garder courage et lucidité pour mener à bien la mission.
Macéo est plus mitigé quant à la digitalisation intégrale de l'événement. Bien qu'il considère que travailler exclusivement en ligne ne fut pas si désagréable, saluant l'implication des organisateur/trices qui ont réussi à dynamiser le processus, il regrette de ne pas avoir eu la possibilité de se servir d’outils mis à disposition dans les laboratoire de recherche (par ex. les imprimantes 3D ). Les interactions en visio peuvent s'avérer été fatigantes et différent des interactions humaines « en direct ». Selon lui, le peu de temps accordé au développement de son idée devant les jurys est assez frustrante, mais cela fait partie du défi qu'il a su relever avec son groupe. 

Informations pratiques