Publié le 25 juin 2021 Mis à jour le 8 juillet 2021
du 19 mai
au 30 septembre 2021
Hors les campus

Les Archives municipales de Lyon (AML) présentent actuellement une exposition dédiée à l'Académie des Sciences, des Belles Lettres et des Arts de Lyon (ASBLA) intitulée "Au service de la ville", illustrée et mise en scène notamment par les films d'étudiant.es de la promotion 2019/2020 de l'atelier de réalisation documentaire du master 1 Cinéma et audiovisuel.

Cette exposition éclaire sur le rôle joué par l’Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Lyon dans la cité rhodanienne, depuis sa création en 1700 à nos jours. Elle retrace l’histoire de cette collaboration multiple, oubliée ou ignorée des Lyonnais.es, mise en oeuvre pendant trois siècles, dans plusieurs domaines, technique et scientifique, économique, politique, social et culturel, dont l’importance varie selon chaque période historique.
Ce projet s’inscrit dans une logique de valorisation de l’histoire et du patrimoine de l’Académie en parallèle avec l’histoire de la ville. Certaines de nos formations contribuent à cet objectif. Jacques Gerstenkorn, professeur en études cinématographiques, a noué un double partenariat avec l'ASBLA et les AML dans le cadre de cette exposition. Les étudiant.es de l'atelier de réalisation documentaire du master 1 Cinéma et audiovisuel ont ainsi imaginé et réalisé en 2019/2020 des courts métrages illustrant différentes facettes de l'Académie présentés lors de l'exposition aux Archives. Des étudiant.es de la licence professionnelle Techniques et pratiques artistiques du montage et du master Musiques appliquées aux arts visuels (MAAAV) ont été associé.es à ce travail. Pour Jacques Gerstenkorn, « ce projet fut une belle aventure et un bel investissement de la part des étudiant.es. »

Le saviez-vous ? Denis Reynaud, professeur émérite de littérature française est l'actuel Président de l'Académie et Nathalie Fournier, professeure émérite des universités de langue français, est l'une des rares "femmes d'exception" élue à l'Académie.

Les courts-métrages
À la découverte des projets aéronautiques du XVIIIe siècle
Quelle place pour les femmes à l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Lyon
La restauration des œuvres d'art de l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Lyon en partenariat avec l'école de Condé
Une élection à l'Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Lyon
Ou comment plier une lettre comme au XVIIIe siècle 
Retour d'expérience

Alexandre Orand, étudiant cette année en 2e année de master Cinéma et Audiovisuel, Université Lumière Lyon 2, revient sur sa participation au tournage du court-métrage La tête dans les nuages.

Comment a démarré ce projet ?

A. O. : Denis Renaud et Pierre Crepel, membres de l'Académie, ont eu la gentillesse de nous proposer une visite les locaux situés dans le Palais Saint-Jean (Lyon 5e) pour nous présenter l'Académie. C'est dans la salle des bustes que nous nous sommes réuni.es pour discuter des différents sujets imaginés
Après cette première rencontre, nous avons documenté nos projets par des recherches dans les archives au sein de l'Académie. Cette étape a été des plus passionnantes car nous avons découvert un monde de connaissance immense, presque vertigineux. L'Académie révèle tellement de sujets passionnants : archéologie, astrologie, biologie, alchimie et bien d'autres. Il faudrait plus d'une vie entière pour tout explorer.

Le court-métrage "La tête dans les nuages" traite des projets aéronautiques du XVIIIe siècle, comment l'avez-vous abordé ?

A. O. : Avec Gabriel Sion et Duane Grange, nous étions partis pour raconter l'histoire d'un concours de machines aériennes. Toutefois, face à la richesse et à l'ampleur des archives de l'Académie à ce sujet, nous ne pouvions le faire sans parler de certains de ses trésors. L'un d'entre eux, le "canard canon", nous a beaucoup marqué : il s'agit du schéma d'un prototype de machine aérienne. Cet objet, si insolite dans sa conception, détenait une telle force illustratrice telle que nous avons reconsidéré notre film. Duane a immédiatement décidé de consacrer le générique du documentaire à une animation mettant en évidence ces objets féeriques, ces machines volantes aux idées folles sorties de l'imagination des siècles passés.

Que retenez-vous de cette expérience ?

A. O. : Pour quelqu'un comme moi, passionné d'histoire et de culture en tout genre, se plonger dans les archives de l'Académie et réaliser un court-métrage était quelque chose de fondamental, un vrai apport dans ma formation à l'université. J'espère que nos films seront à la hauteur des enjeux de l'exposition et touchera un large public. L'Académie regorge de trésors à révéler et de richesses à explorer auxquelles les Académicien.nes se consacrent sans relâche.
Cette collaboration offre la perspective d'autres projets et est aussi l'occasion d'ancrer le Master Cinéma et Audiovisuel dans le paysage rhônalpin.

Les formations impliquées

Ce projet a permis d'associer les compétences d'étudiant.es de 3 formations de l'UFR Lettres, sciences du langages et arts :

  • Le master "mention cinéma et audiovisuel" conjugue en M1 comme en M2 d’une part la formation à la recherche et d’autre part la prise en considération des débouchés professionnels. La création documentaire est l'un des axes majeurs du M1, elle permet aux jeunes cinéastes de révéler leur sensibilité artistique et les prépare au parcours "Documentaire culturel : production et réalisation" proposé en M2. Incubateur d'un éveil aux pratiques de réalisation, l'atelier documentaire propose aux étudiant.es, à travers la fabrication d'une série de 5 à 7 courts métrages, un espace d'expériences partagées au service de la ville de Lyon et de ses institutions.
     
  • Le parcours ce licence professionnelle "Techniques et pratiques artistiques du montage" a un double objectif : former aux pensées du montage à travers l’acquisition de savoirs théoriques et l’étude de cas pratiques. Dans le même temps, cette formation entend dispenser des savoirs méthodologiques et techniques afin de favoriser l’émergence de monteur/euses "tous terrains", capables de s’adapter à tous les types et contextes de production, compétent.es sur l’ensemble de la chaîne de postproduction, et ayant une solide connaissance du secteur professionnel dans lequel ils/elles évoluent.
     
  • Le Master "Musiques appliquées aux arts visuels (MAAAV) est une formation très spécifique et unique dans le paysage universitaire français. Il s’adresse à des étudiant.es, déjà compositeur/trices, recruté.es sur concours ; les deux années d’étude permettent de confirmer leur identité artistique, améliorer leur maîtrise technique et élargir leurs approches esthétiques et démarches de création. Il propose à ses étudiants de tous âges, toutes provenances, toutes esthétiques, de travailler  la composition musicale appliquée à l’image. Il leur permet la réalisation et l’accompagnement de projets personnels.

Informations pratiques

Lieu(x)

Hors les campus

aux Archives municipales de Lyon