Publié le 8 février 2020 Mis à jour le 18 octobre 2020
le 15 janvier 2020

Pour sa rentrée solennelle le mercredi 15 janvier 2020, l'école doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (ED 3LA) a reçu Christophe Honoré - écrivain, réalisateur, scénariste, dramaturge et metteur en scène - pour une conférence inaugurale intitulée « Pourquoi continuer ?».

L'école doctorale 3LA (Lettres, Langues, Linguistique et Arts) a fait le choix de longue date de concevoir sa rentrée solennelle non seulement comme le moment où peuvent être délivrées certaines informations institutionnelles et pratiques, en particulier à l’intention des doctorant.es de 1re année (point sur les formations proposées, les dispositifs de financement de la thèse et de l'insertion professionnelle, le vade-mecum de l'ED, les associations de doctorant.es...), mais aussi comme un moment intellectuel et scientifique, voire un événement susceptible de susciter l’intérêt ou de répondre aux questions actuelles des doctorant.es et de leurs directeur/trices, qui sont systématiquement invité.es. Il y a deux ans, la conférence inaugurale était prononcée par Michelle Bergadaà de l'Université de Genève, spécialiste du plagiat académique, dans un contexte où cette question s’était posée de manière particulièrement sensible.
 

Retour sur l'édition 2020 de la rentrée solennelle

Questions à Olivier Ferret, directeur de l'ED 3LA

Pourquoi avoir choisi d'inviter Christophe Honoré pour une conférence inauguration « Pourquoi continuer ? » ?

Pour la première fois cette année une personnalité du monde des arts (le « A » de 3LA) était invitée. Le choix s’est porté sur Christophe Honoré, dont la grande amplitude des champs de création (en tant que cinéaste, scénariste, metteur en scène et écrivain) recouvre assez largement le périmètre scientifique de cette ED, y compris le champ des lettres – l’un des « L » de 3LA. L’intervention de Christophe Honoré visait notamment à évoquer, selon ses termes, « la place d’un artiste contemporain qui tente d’évoluer à la frontière de plusieurs domaines ». Le titre de cette intervention (« Pourquoi continuer ? ») reprenait une question que, de son propre aveu, Christophe Honoré ne cesse de se poser et qui engage une pratique artistique et les raisons de cette pratique dans le contexte actuel : « quel sens peut avoir aujourd’hui la persévérance (à refaire un film, à refaire une mise en scène d’opéra, à se remettre à l’écriture d’un livre) dans un monde où la création artistique est à la fois sur-médiatisée et déconsidérée ? Comment persévérer dans sa solitude têtue face à la mondialisation de la culture, à la diffusion généralisée ? ».
À sa demande, cette conférence était plutôt conçue comme un échange, le propos étant relancé par Martin Barnier, professeur en études cinématographiques à Lyon 2, qui a bien voulu accepter d’endosser ce rôle.

Quelles sont les temps forts à venir pour l'ED 3LA ?

Pour la deuxième année consécutive, une journée d’étude interdisciplinaire aura lieu au printemps afin de susciter des échanges entre les doctorant·es de l’ED et des enseignant.es et chercheur.es. L’an dernier, la direction de 3LA avait organisé une journée sur la question de l’éthique de la recherche et de la responsabilité scientifique au cours de laquelle huit doctorant.es avaient présenté, au sein d’ateliers, les questions et problèmes qu’elles et ils se posaient ou devaient affronter dans le cadre de leurs recherches dans les domaines des arts, lettres, langues et sciences humaines. Le 6 mai prochain se tiendra une nouvelle journée, dont l’organisation a été prise en charge par les responsables élu.es (2018-2020) des doctorant.es de l’ED : intitulée « Contextes en 3LA », cette journée abordera une question de méthodologie de la recherche et d’épistémologie, celle du contexte et de la contextualisation des phénomènes étudiés.

 

L'école doctorale 3LA

Commune à quatre universités ou école du site Lyon – Saint-Étienne (Lumière Lyon 2, Jean-Moulin Lyon 3, Jean-Monnet Saint-Étienne, École normale supérieure de Lyon), l'ED 3LA a pour mission de constituer le cadre de la formation à et par la recherche dans les quatre secteurs disciplinaires qu’elle regroupe.

  • Lettres (langue et littérature françaises, littérature générale et comparée, littératures francophones, lettres classiques)
  • Langues étrangères (études anglaises et nord-américaines, allemandes et scandinaves, arabes, asiatiques, romanes, slaves)
  • Linguistique et sciences du langage (linguistique, sciences du langage, sémiologie, français langue étrangère)
  • Arts (arts plastiques, esthétique, études cinématographiques et audiovisuelles, études théâtrales et arts du spectacle, musique et musicologie)
Prenant appui sur les activités d’une quinzaine d’unités de recherche, chacune ayant ses spécificités disciplinaire, théorique et méthodologique, elle offre à près de 500 doctorant.es un cadre susceptible de leur permettre de mener à bien leurs recherches parmi les 59 doctorats et mentions proposées. Un accent est porté, au cours de l’actuel contrat, sur le développement des dimensions interdisciplinaires des recherches portant sur l’interculturalité (études francophones et postcoloniales, études sur le genre, études sur les interactions et transferts culturels) et sur l’internationalisation de la formation.

Informations pratiques