Publié le 12 septembre 2019 Mis à jour le 16 novembre 2023
le 12 septembre 2019

Avec son ouvrage « Que faire de nos vieux ? Une histoire de la protection sociale de 1880 à nos jours », Christophe Capuano, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université Lumière Lyon 2, chercheur au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA), reçoit le Grand Prix de la protection sociale.

 
Le prix

Afin de contribuer à la promotion de la protection sociale, aux débats qu’elle suscite et aux analyses qui sont développées sur son organisation, sa pertinence et sa performance, l’École des dirigeant.es de la protection sociale (EN3S) et la Caisse des Dépôts et consignation ont créé le « Grand Prix de la protection sociale ». Celui-ci vise à récompenser les meilleurs ouvrages parus durant l’année valorisant notamment des sujets de réflexion en lien avec les politiques sociales et plus spécifiquement de protection sociale.

Pour cette 1re édition, un jury de sélection réunissant des personnalités éminentes de la protection sociale française a choisi cette année de distinguer deux ouvrages :

  • « Que faire de nos vieux ? Une histoire de la protection sociale de 1880 à nos jours » de Christophe Capuano, maître de conférences en histoire contemporaine à l'Université Lumière Lyon 2, chercheur au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA)
  • et « En attendant les robots  – Enquête sur le travail du clic » d’Antonio A. Casilli, sociologue spécialiste des réseaux sociaux, maître de conférences en humanités numériques à Télécom ParisTech et chercheur au Centre Edgar-Morin de l’EHESS

La cérémonie de remise des Prix aura lieu le mercredi 9 octobre 2019, en présence des auteurs et du jury de sélection. Une table-ronde animée par Julien Damon, conseiller scientifique de l’EN3S, permettra de débattre avec les lauréats autour de leur ouvrage.

L'ouvrage et son auteur

Que faire de nos vieux ? de Christophe Capuano
Il est probable que nous vivions vieux, incertain que nous vivions en bonne santé. Pour mieux cerner la question de la dépendance des personnes âgées, de plus en plus aiguë avec le vieillissement de la population, Christophe Capuano apporte son regard d'historien et revient sur la genèse de l'État social depuis les années 1880.
Les dispositifs mis en place, fondés sur l’assistance ou l’aide sociale, ont toujours été déficients. Longtemps assimilées aux grands infirmes ou aux handicapé.es, les personnes âgées ont perdu les bénéfices de la politique du handicap à la fin du XXe siècle. Quant au cinquième risque de la Sécurité sociale – celui de la dépendance –, sa création s’est vue constamment repoussée jusqu’à nos jours.
Au travers du sujet de la dépendance, Christophe Capuano souligne la priorité donnée aux économies budgétaires et aux logiques des finances publiques dans les politiques sociales menées envers les troisième et quatrième âges. Il insiste également sur le rôle essentiel des familles, qui se maintient au fil du temps n’en déplaise aux pouvoirs publics qui ne cessent de pointer leur désengagement.
 
Maître de conférences, habilité à diriger des recherches, en histoire contemporaine à l'Université Lumière Lyon 2, Christophe Capuano enseigne à l'UFR Temps et territoires et à Sciences Po Lyon. Il est membre du laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) et du groupe Études sociales et politiques des populations, de la protection sociale et de la santé (ESOPP) au sein du Centre de recherches historiques de l'École des hautes études en sciences sociales (CRH-EHESS). Ses recherches portent sur la protection sociale, l'État-Providence, la dépendance, la vieillesse, les solidarités familiales, l'Action publique, la politique familiale, les associations ou encore le Régime de Vichy.

Informations pratiques