Publié le 16 avril 2023 Mis à jour le 16 novembre 2023
le 22 mars 2023

Doctorante en histoire de l'art, Johanna Daniel a été invitée le 22 mars 2023 à l'émission "Ça coule de source", une chaine sur le web pour vous expliquer tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les sources sans jamais oser le demander et découvrir ce qui se cache derrière les textes, images, objets et autre.

Johanna Daniel est membre du laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) où elle est doctorante sous la direction de Sophie Raux, professeure d'histoire de l'art moderne à l'Université Lyon 2 Lumière. Elle est également chargée d'études et de recherche à l'Institut national d'histoire de l'art. (INHA). Spécialiste de l'estampe occidentale au XVIIIe siècle, sa thèse porte les vues de villes, en particulier celles destinées à être visionnées dans des dispositifs optiques (vues d'optique). En lien avec sa recherche, elle s'intéresse aux spectacles visuels ambulants montrés en France entre 1750 et 1850. A travers la source policière que constituent les passeports à l'intérieur, elle tente de reconstituer la vie des "montreurs de curiosités". Pour cela, elle collabore avec le projet de recherche porté par l'Université de Clermont-Ferrand, la base de données "spectacles de curiosités". 

Doctorante, chercheure... voire enquêtrice !

Escamoteurs, montreurs d'optique, conducteurs d'ours, chanteurs de rue et équilibristes...  les spectacles de curiosités au XIXe siècle étaient très animés. Johanna Daniel nous dévoile quelques aspects de leurs vies et de leur pérégrination grâce à leurs passeports, patiemment extrait des archives de police par une équipe de chercheurs et de chercheures, professionnel.les et amateur/trices.

 
Dans l'émission "Ça coule de source" du 22 mars 2023, Johanna Daniel répond aux questions de Quentin Verreycken, docteur en histoire, histoire de l'art et archéologie de l'Université catholique de Louvain et l'Université Saint-Louis – Bruxelles.
Elle présente ainsi ses travaux qui portent principalement sur l'estampe au XVIIIe siècle. Elle s'intéresse en particulier à la vue d'optique, nom sous lequel on désigne des gravures destinées à être regardée à travers un dispositif spécifique (zograscope ou boîte d'optique) qui déforme l'image et en donnant aux spectateur/trices l'illusion de regarder un paysage en relief. Ce type d'images a eu un grand succès tout au long de la seconde moitié du XVIIIe siècle et jusqu'au coeur du XIXe siècle, à travers notamment l'entremise de colporteurs qui donnaient à voir des « boîtes d'optique » à l'occasion des fêtes et des foires. 
En 2020, Johanna Daniel a menée une enquête sur les montreurs d'optique itinérants, principalement à travers les sources policières. Cela l'a amenée à contribuer au programme Spectacles de curiosités porté par l'Université Clermont Auvergne (UCA), qui référence près de 10 000 petits entrepreneurs de spectacles actifs en France au cours du XIXe siècle, documentés par leurs passeports. 
Si vous voulez découvrir les passeports de l'intérieur dans la France du XIXe siècle, les montreurs d'optique mais aussi le quotidien d'une chercheure confinée puis déconfinée ou encore la recherche dans les fonds d'archives (jusqu'à la dernière boite !), regardez l'intégralité de l'émission.

 

Ça coule de sources, outil de diffusion de la recherche

Ça coule de sources
Lancée au printemps 2021 par un collectif d'historien.nes, la chaîne Ça coule de sources propose sur Twitch (plateforme en ligne de diffusion de vidéo ou audio en direct) un entretien par mois d'environ 1h avec un.e historien.ne, qui présente une source historique et la manière de l’utiliser. Les vidéos sont également présentes sur Youtube et le projet est présent sur différents réseaux sociaux (Facebook, Twitter, LinkedIn, Instagram). Le profil des invité.es varie : histoire, archéologie, histoire de l’art... et toutes les périodes historiques.
Le principe de cette chaîne ? Parler d’histoire bien sûr, mais aussi et surtout nous éclairer sur les coulisses de l’histoire : à partir de quoi on peut comprendre le passé ? comment appréhender les traces du passé, avec quelles précautions, avec quelles compétences techniques ? Le but est finalement de montrer à un public aussi large que possible comment les connaissances historiques sont construites, sans nier une part de récit, mais en dévoilant les ficelles du métier avec enthousiasme. 

Informations pratiques