Publié le 19 mai 2020 Mis à jour le 25 mai 2020

La crise sanitaire ayant un impact fort sur certain.es étudiant.es aux profils fragiles et/ou aux besoins spécifiques, certains plans d’accompagnement ont été réadaptés en concertation pour répondre au mieux aux difficultés rencontrées. La Mission handicap est restée, avec son équipe d'assistant.es, aux côtés des étudiant.es dans cette période particulière.

Regards croisés de :
  • Myrtille Perrin, responsable de la Mission handicap (MH) ;
  • Pierre-Manuel Chauvet, assistant à la MH, âgé de 30 ans, actuellement en train de terminer sa reconversion professionnelle en master 2 de droit public ;
  • Clément S., âgé de 23 ans, étudiant en situation de handicap, en 3e année de licence droit privé.
Comment avez-vous maintenu le lien avec les étudiant.es ?
M. P. : L’équipe de la Mission handicap s’est rapidement mobilisée pour offrir dès le début du confinement une permanence d’accueil par courriel et par téléphone du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 17h. Nous avons écrit aux 700 étudiant.es que nous accompagnons pour les informer de la continuité de service, des horaires et les encourager à solliciter leur référent.e si besoin. Chaque référent.e handicap a ensuite contacté les étudiant.es qu’il/elle suit nécessitant la mise en œuvre de nombreux aménagements et/ou ayant un profil spécifique pour proposer un suivi individualisé en cette période de confinement.

Ces démarches ont permis d’identifier une trentaine d’étudiant.es en difficulté et de réadapter l’accompagnement en lien avec le Service de santé universitaire (SSU) et les composantes. En parallèle, nous avons repéré quel.les assistant.es étaient en capacité de poursuivre les accompagnements à distance. Ainsi, les étudiant.es qui le souhaitent peuvent bénéficier de tutorat méthodologique à distance. Ces aides humaines ont pu être proposées à de nouveaux étudiants que le confinement et l’enseignement à distance a pu déstabiliser.

Comment vous êtes-vous organisé.es ?
La Mission handicap en visio

M. P. : Un échange entre la Mission handicap, le SSU, le Service de pédagogie du Supérieur (SPS) et les composantes a également permis de diffuser aux équipes pédagogiques et administratives des consignes afin que les besoins des étudiant.es en situation de handicap soient bien pris en compte au niveau de la continuité pédagogique et de l’organisation des épreuves à distance.
Du côté de l'équipe de la MH, nous nous sommes tout de suite réparti les demi-journées de permanence. Nous nous retrouvons également 1 à 2 fois par semaine en réunion par visio et 1 fois par semaine avec l'ensemble du Service de la vie étudiante.
Le prochain défi est l’organisation d’épreuves à distance nécessitant l’assistance d’un.e secrétaire d’examen.
P.-M. C. : Concrètement et de manière simple, l'objectif de ma mission est habituellement d'accompagner des étudiant.es en situation de handicap à réussir leur parcours universitaire : cela passe ainsi par du tutorat méthodologique, de la prise de notes ou encore du secrétariat d'examens.

Si l'essentiel de mes missions relève du tutorat méthodologique et se déroule classiquement au sein des bibliothèques universitaires, le confinement, comme pour tout le monde, nous a amené.es à être inventif/ves et à trouver de nouvelles façons de travailler. Ainsi, les applications de visio sont devenues mes meilleures alliées pour assurer l'accompagnement des étudiants et avancer ensemble.... Priorité à la continuité pour ne pas perdre les acquis !

Pouvez-vous partager l'expérience du tutorat en quelques mots ?
Bureau confiné

C. S. : Je suis accompagné par Mission Handicap depuis mon inscription à Lyon 2 qui s’est faite durant ma période de chimiothérapie soit il y a environ 18 mois.
Le tutorat a été pour moi une béquille, me permettant de reprendre le chemin universitaire. Je l’ai vu plus comme un échange et des conseils pour m’aider et me rassurer dans mes devoirs. J’étais rassuré de pouvoir recevoir l’aide d’un tuteur et totalement satisfait de la tournure que cela a pris.
P.-M. C. : Ce qui fait la force et l'intérêt de cette mission, mais aussi sa difficulté, est la diversité des étudiant.es et de leur situation. Pour y parvenir, il faut être en mesure de gagner leur confiance et de trouver les bons outils tout en se rendant disponible en parallèle de ses études.