Des liens forts et des synergies nombreuses existent de longue date entre l’Université Lumière Lyon 2 et l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo). Afin de renforcer leur partenariat dans tous les champs de la recherche et de la formation en sciences humaines et sociales, l’Université et l’Ifpo se sont rapprochés pour signer cet accord-cadre de coopération.
Cet accord vise ainsi à institutionnaliser et organiser une coopération dans tous les domaines de l'enseignement, de la formation et de la recherche considérés d'intérêt commun :
- l’accueil d'enseignant.es et chercheur.es pour des missions de formation, d'enseignement et de recherche ;
- l’accueil d'étudiant.es : doctorant.es, stagiaires, étudiant.es du master Sciences pour l'archéologie pour des stages pratiques sur des terrains de fouille ;
- le soutien à la recherche ;
- des programmes de formation, pédagogiques ou de recherche.
Professeur des universités au Département d’études arabes de l'Université Lumière Lyon 2 et chercheur au CIHAM, Bruno Paoli nous éclaire sur nos relations avec l'Ifpo et sur l'intérêt d'un tel partenariat.
- Un projet de formation de formateur/trices en 2021/2022
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À la demande de l’Ifpo, Bushra Farah, professeure certifiée membre du département d’études arabes de l’Université Lyon 2, assurera une formation à l’intention des enseignant.es des équipes pédagogiques des formations en langue arabe de l’Institut, à Beyrouth et à Amman. Cette formation, initialement prévue en juin 2021 et reportée en raison des conditions sanitaires, se tiendra durant l’année universitaire 2021/2022 et sera consacrée au cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) et à sa mise en œuvre.
- L'importance de l'Ifpo
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De par son extension, son activité et son rayonnement, l’Ifpo est un outil essentiel de la recherche sur le Proche-Orient : il est au cœur d’un dense réseau international de partenariats scientifiques et constitue un intermédiaire essentiel entre chercheur.es français et européen.nes d’une part, et chercheur.es du Proche-Orient, d’autre part.
Par ailleurs, les stages de langue arabe qu’il dispense ont permis de former un nombre incalculable de professionnel.les spécialistes du Proche-Orient, diplomates, enseignant.es, chercheur.es, etc.
Enfin, l’Ifpo est doté de bibliothèques d’une grande richesse localisées à Amman, Beyrouth, Erbil et Damas (fermée depuis 2011) qui possèdent plus de 125 000 ouvrages, 10 000 cartes, 800 titres de périodiques, 50 000 photographies touchant l’archéologie et les sciences de l’Antiquité, les études arabes, médiévales et modernes et les études contemporaines sur le Proche-Orient. - Son expérience personnelle
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« J’ai vécu à l’Ifpo les plus riches années de ma carrière d’enseignant-chercheur. J’y ai séjourné à deux reprises, la première fois à Damas, de 2005 à 2009, en tant que pensionnaire scientifique, et la deuxième fois à Beyrouth, de 2011 à 2014, en tant que directeur scientifique du département des études arabes médiévales et modernes. J’y ai vécu de l’intérieur sa genèse, la fusion en 2003 de l’Institut français d’études arabes de Damas (IFEAD, fondé en 1922), de l’Institut français d’archéologie du Proche-Orient (IFAPO, 1946, Syrie, Liban et Jordanie) et du Centre d’études et de recherches sur le Moyen-Orient contemporain (CERMOC, 1977, Liban, et 1988, Jordanie) qui en est à l’origine ; son expansion, avec la création des antennes d’Alep, en Syrie du Nord, de Jérusalem/Ramallah, dans les Territoires palestiniens, et d’Erbil, dans le Kurdistan d’Irak ; mais aussi la gestion de la douloureuse fermeture des antennes syriennes en 2011, après le début du conflit qui a ravagé le pays.
Par son extension, son rayonnement et son développement, l’Ifpo est une institution unique dans le domaine des recherches sur le Proche-Orient. Durant toutes ces années, j’ai pu y rencontrer et y fréquenter des chercheuses et des chercheurs de tous horizons (archéologues, historiens, arabisants, etc.) et de toutes nationalités et m’enrichir à leur contact, participer à des programmes scientifiques divers et variés, promouvoir et gérer des projets en collaboration avec des institutions et des chercheurs des pays d’accueil et du monde entier.
Avec le temps, l’Ifpo est devenu pour moi une seconde famille. J’ai fait mienne sa devise : Ifpo un jour, Ifpo toujours ! »
Qu'est-ce que l'iFPO ? L'Ifpo est une UMIFRE (unité mixte des instituts français de recherche à l’étranger) placée sous la double tutelle du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et du Ministère des affaires étrangères et de du développement international (MAEDI) à compétence régionale sur cinq pays, avec une antenne en Jordanie (Amman), une antenne dans les Territoires Palestiniens (Jérusalem - Est), une antenne en Irak (Erbil), une antenne fermée en Syrie comprenant deux implantations (Damas et Alep) et la direction à Beyrouth (Liban). Centre de recherches en sciences humaines et sociales, l’Ifpo compte trois départements scientifiques : le département d’archéologie et d’histoire de l’Antiquité (DAHA), le département des études arabes médiévales et modernes (DEAMM) et le département d’études contemporaines (DEC). Il couvre des domaines aussi variés que l'archéologie, l’épigraphie, l’histoire, la géographie, l’anthropologie, la sociologie, les sciences politiques, la linguistique et la littérature. Enfin, il organise des formations en langue arabe internationalement reconnues qui accueillent et forment des étudiants du monde entier. → En savoir plus sur l'Ifpo |
Informations pratiques
Contact
Jim WALKER, Vice-Président en charge des relations internationales