Publié le 15 juillet 2020 Mis à jour le 20 juillet 2020
du 7 février
au 8 mars 2020

Professeure d’histoire contemporaine à l’UFR Temps et territoires, chercheure au laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA) et présidente de la Société Française d'Histoire Économique (AFHE), Manuela Martini a été accueillie à l’École Française d'Athènes (ÉFA) du 7 février au 8 mars 2020.

Portrait

Après avoir reçu un diplôme de laurea à l’université de Bologne, Manuela Martini a obtenu un Diplôme d’études approfondies en Histoire et civilisations à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris et a intégré ensuite le doctorat d’Histoire économique et sociale de l’Université Bocconi de Milan. Grâce à une Marie Curie Fellowship de la Commission européenne, elle a travaillé successivement à l’Institut national d’études démographiques de Paris et comme post-doctorante au CNRS avant d’être recrutée à l’Université de Paris 7-Denis Diderot en 2001, où elle a enseigné l’histoire économique et l'histoire contemporaine de l’Europe.
Depuis 2016, elle est professeure d’histoire contemporaine et d'histoire du genre à l’Université Lumière Lyon 2 avec un rattachement au Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes (LARHRA). Elle coordonne plusieurs programmes internationaux notamment :

  • co-responsable du parcours Matilda « Études sur les femmes et le genre en Europe du XVIIIe au XXIe siècle » du Master Éudes sur le genre et coordinatrice du consortium international Matilda réunissant les universités Lumière Lyon 2, Vienne, Sofia, Bochum, Padoue et la Central European University de Budapest ;
  • responsable du double diplôme de Licence d’histoire en partenariat avec l’Université de Turin ;
  • responsable du double diplôme de Master d'histoire et méthodologie de la recherche historique avec l'Université de Turin,qui bénéficie du label et d'un financement de l'Université Franco-Italienne pour 2019-2021.

Ses recherches se situent à la croisée entre l’histoire des femmes et du genre, l’histoire du travail et celle des migrations. Elle a publié de nombreux travaux sur l’histoire de la petite entreprise, l’économie familiale et le travail des hommes et des femmes en migration, parmi lesquels figure le volume Bâtiment en famille. Migrations et petite entreprise en banlieue parisienne au XXe siècle (Paris, CNRS éditions, 2016).
Depuis 2019, elle préside l'Association française d'histoire économique (AFHE).

Projet

Le projet qui l'a menée à l'EFA s’interroge sur le lien entre transformations technologiques, organisation du travail et systèmes de rémunération pendant la première et la deuxième industrialisation. Son but est d’étudier l'impact de l'évolution technologique sur la main-d'œuvre féminine et masculine et les reconfigurations genrées des modes de production dans le long processus menant à l'industrialisation.
Dans le prolongement des réflexions qui remettent en discussion depuis quelques années les modèles classiques opposant les espaces nord et sud européens et méditerranéens, le projet a pour but d’aborder ces questions en comparant des régions rarement observées ensemble (France du Nord et du Centre, Italie du Nord, Grèce, Turquie, Espagne).

L'ÉFA

Premier institut français établi à l'étranger, l'École française d'Athènes (EFA), créée en 1846, est un centre de recherche en sciences humaines, dont la mission est d'étudier la Grèce dans son contexte balkanique et méditerranéen, de la préhistoire à nos jours. À cette mission s'ajoute celle de former de jeunes chercheur.es en leur offrant l'accès au terrain et aux sources et en favorisant leur insertion dans un milieu professionnel international de haut niveau.

Informations pratiques