Cyril Capel, cofondateur du cabinet de recrutement CCLD

Nom : CAPEL
Prénom : Cyril

Asso : Recrutement augmenté de talents dans les entreprises, conseil et communication en Ressources Humaines
Domaines : Recrutement, épanouissement et engagement professionnel

Études : A fait ses études à l’Université Lumière Lyon 2 en Droit, Économie et Gestion

Mantra : Entreprendre, c’est faire grandir une idée

 

Présentez-nous votre société…

Je suis le « CC » de CCLD, un cabinet de recrutement fondé avec mon associé Lionel Deshors en 2001, à la fin de nos études à Lyon 2 en Sciences économiques. À l’origine, nous étions spécialisés dans le recrutement de commerciaux/ales, puis l’activité s’est élargie quand nous avons intégré « Actual Leader Group » l’année dernière.

Comment votre idée est-elle née ?

J’ai rencontré mon associé Lionel Deshors dans le cadre du cours « Initiation aux pratiques professionnelles et à la création d’activité ». Ce cours nous a donné le goût pour créer une activité. En parallèle, en tant qu’étudiants, on travaillait à l’OFUP (Office universitaire de Presse) pour vendre des abonnements magazine aux étudiants. En 1999, on s’est aperçu que l’OFUP était menacé par l’arrivée d’internet. Or on recrutait beaucoup d’étudiant.es pour l’entreprise : on passait de 30 permanent.es à l’année à 2 500 personnes l’été. Donc on leur a conseillé de se tourner vers le recrutement de commerciaux/ales. On n’a pas été écouté à l’époque, mais comme on avait envie d’entreprendre, on a mis à disposition cette faculté de recrutement qu’on avait pu acquérir avec eux. On avait deux personnalités très différentes mais on a vite constaté qu’on travaillait très bien ensemble. C’est comme ça que tout a commencé et ça fait 20 ans que ça dure !

Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?

En 20 ans, nous avons rencontré de nombreuses difficultés. Celle que j’aurais envie de mettre en avant c’est la période où on a vraiment changé le modèle d’activité de l’entreprise. Quand on a commencé, on recrutait des étudiant.es. En 2004, au bout de 3 ans d’activité, il a fallu abandonner complètement cette activité pour se consacrer au recrutement de commerciaux/ales car on n’arrivait pas à rentabiliser le fonctionnement. À cette époque, on aurait pu fermer l’entreprise, beaucoup nous l’on conseillé, mais on s’est challengés l’un et l’autre et 15 ans plus tard on est contents d’avoir pris cette décision. D’ailleurs, le rôle de l’entrepreneur c’est de faire d’une difficulté un défi, ou de transformer les pépins en pépites !

Qu’est-ce qu’il y a de Lyon 2 dans votre cœur d’entrepreneur ?

Il y a d’abord un vrai côté humain. Quand on s’est lancé, on a très rapidement expliqué qu’on ne faisait pas que du recrutement, mais on créait des rencontres qui créent de la réussite. On ne voulait pas « écarter » des personnes, que ce soit pour des problématiques de discrimination ou d’écoles. On voulait être dans l’humain, dans la valorisation du potentiel. Et ça, pour moi ça fait partie de l’ADN de l’Université Lumière Lyon 2. Elle m’a aussi appris à être autonome, et ça m’a accompagné dans ma vie d’entrepreneur.

Quels sont vos futurs projets ?

Pour ma part, je développe aujourd’hui une activité interne à l’entreprise, le pôle « Act4skills » de conseil en ressources humaines et communication, qui compte une dizaine de collaborateur/trices. Maintenant que CCLD fait partie d’une grande entité, je prends plus de plaisir à travailler sur une activité plus petite à développer, même si je conserve une activité de conseil importante pour le groupe puisque je suis toujours un associé de l’entreprise.

Quelle est votre définition de l'entrepreneuriat ?

Entreprendre, c’est faire grandir une idée qui évolue au fur et à mesure des opportunités qui se présentent. Nous avons appliqué le même principe à la société de recrutement qu’on a fondée : créer des rencontres qui créent de la réussite. La 2e étape pour l’entrepreneur.e est de faire de chaque difficulté une opportunité.

En tant que parrain de la 1re promotion d’étudiant.es-entrepreneur.es de l’incubateur Lumière, comment accompagnez-vous les étudiant.es qui se sont lancé.es dans l’entrepreneuriat ?

Pour moi, ce rôle est un juste retour des choses. J’ai appris tellement de choses en 20 ans ! Il y a 20 ans, quand j’ai commencé à créer ma société, j’aurais aimé que des personnes passées par tout ça puissent venir me voir et me dire : c’est possible, on peut le faire, tout le monde peut le faire. Allez-y, vous n’êtes pas à l’abri d’un succès ! Vous allez passer par pleins d’étapes, parfois ça va être compliqué, parfois plus facile, mais en tout cas on peut démarrer de rien et se retrouver avec 10, 20, 30, 50, puis 100 collaborateurs/trices. Tout est une question d’envie. Mon rôle de parrain, c’est vraiment de les aider à prendre du plaisir dans ce qu’ils/elles font. C’est ce qui va créer la réussite, c’est un cercle vertueux. L’entrepreneuriat est aussi très formateur : sur les 5 premières années de création d’entreprise, j’avais l’impression d’avoir cumulé 15 ans d’expérience professionnelle. Nous étions des homme-orchestre pendant cette période, on touchait à tout, donc on a appris beaucoup de choses en peu de temps, beaucoup plus vite que d’autres collègues étudiant.es qui ont suivi des parcours plus classiques.