Publié le 19 avril 2024 Mis à jour le 5 juin 2024
le 5 juin 2024
Du 14 au 16 juin, l’Université Lumière Lyon 2 participe aux Journées européennes de l’archéologie. Les visiteurs et visiteuses pourront découvrir les coulisses du patrimoine et de la recherche archéologique au sein du Village de l’archéologie qui s’installera au Musée des Moulages, à la Maison de l'Orient et de la Méditerranée (MOM) et au centre Berthelot.

À l’Université Lumière Lyon 2, l’archéologie occupe une place de choix, qu’il s’agisse de formation ou de recherche. Du 14 au 16 juin, l’établissement mettra à l’honneur cette discipline qui intrigue curieuses, curieux et passionnés dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie. Jeux, balades urbaines, expositions, conférences ou encore ateliers seront ouverts au grand public au sein du Village de l’archéologie qui s’étendra sur trois sites : le Musée des Moulages, la MOM et le centre Berthelot. De nombreuses activités seront réservées aux enfants avec par exemple la découverte du Klérotèrion, ingénieuse machine à tirer au sort, qui mettra les visiteuses et visiteurs dans la peau d’un citoyen athénien du Ve siècle ou encore un atelier autour du métier d’épigraphiste. Des étudiantes, étudiants, doctorantes et doctorants de l’université compteront parmi les bénévoles du Village de l’archéologie pour accueillir le public.

► Retrouver le programme complet du Village de l’archéologie : https://www.univ-lyon2.fr/sciences-et-societe/mumo/journees-europeennes-de-larcheologie-1

L’archéologie à l’Université Lumière Lyon 2 : de la formation jusqu’à la recherche

Avec un département d’histoire de l’art et archéologie, pas moins de cinq laboratoires qui mènent des recherches en archéologie (ARCHÉORIENT, ArAr, CIHAM, HiSoMA et IRAA) et une fédération de recherche (MOM), l’Université Lumière Lyon 2 se positionne comme une référence dans la discipline
Apprendre le métier d’archéologue avec le chantier-école

Pour les étudiantes et étudiants de l’Université Lumière Lyon 2, l’archéologie se découvre et s’apprend autant sur les bancs des amphithéâtres que sur le terrain à l’occasion notamment de chantiers-écoles. Cette année, du 2 mai au 14 juin, elles et ils ont la chance de fouiller un site unique : l’abbaye Saint-André-le-Bas à Vienne. Pendant six semaines, elles et ils vont vivre au rythme d’un chantier de fouilles et expérimenter les différents postes et missions qui le composent.
Chantier de fouilles

Cette expérience formatrice vient compléter la formation théorique dispensée à l’université. Anne Baud, professeure d’archéologie et directrice du chantier-école explique ainsi : « Le chantier-école est très formateur pour nos étudiantes et étudiants, en vue de la professionnalisation. L’abbaye Saint-André-le-Bas est un chantier particulièrement intéressant puisqu’il présente une succession de différentes époques, du Ier au XVIIIe siècle. Au-delà de la formation des jeunes, ce chantier s'appuie sur une importante recherche sur le monachisme féminin. L’abbaye est citée dans les textes dès le VIe siècle, et s'est développée jusqu'à la Révolution. Cette fouille constitue pour nous une rare opportunité et a déjà fait l'objet d'un colloque international

 
Eric Thirault, chercheur de l'université et pionnier de l'archéologie glaciaire

Réaliser des recherches archéologiques à très haute altitude : c’est le défi que relèvent Éric Thirault, professeur d’archéologie et chercheur au sein du laboratoire Archéologie et Archéométrie (ArAr), et son équipe. Depuis 2018, leur travail fait figure d’exception en France. Concrètement, ils s’attellent à la recherche de traces de passages humains en haute montagne, la glace et la neige offrant des conditions de préservation incomparables. Il peut s’agir d’aménagements divers (chemins, passages, lieux spirituels…) mais aussi de traces accidentelles (objets perdus ou cassés). Ces trouvailles témoignent de l’histoire des lieux et des activités des populations depuis le Néolithique : « Il nous arrive de trouver des objets qui nous intriguent et qui nous émeuvent. Nous avons par exemple retrouvé, à plus de 3 200 mètres d’altitude, un petit bâton sculpté qui servait à marquer le pain pour identifier son fabricant. Cela signifie qu’à cette époque, les personnes emportaient avec elles en montagne des objets précieux et importants qui étaient une marque de l’identité de la famille. »



Cette pratique de l’archéologie se confronte aujourd’hui à la réalité du changement climatique. Avec la fonte des glaciers, le travail de recherche d’Éric Thirault devient une véritable course contre la montre. Les fouilles se concentrent principalement sur le département de la Savoie mais Éric Thirault et son équipe souhaitent élargir leurs zones de recherche aux Alpes du Sud.

► En savoir plus sur le travail de recherche d’Éric Thirault et son équipe : https://lefildarar.hypotheses.org/4977



 

Informations pratiques