Publié le 11 mai 2020 Mis à jour le 13 mai 2020

À 23 ans, étudiante de M2 Programmation, conception et conduite de projets urbains à l’Institut d’Urbanisme de Lyon, Romane est en stage ce semestre. Dans le cadre de ce master, les étudiant.es doivent en effet effectuer un stage de 4 à 6 mois à valider dans une structure liée à l’aménagement du territoire, avec au final un rapport de stage et un mémoire à produire en rapport ou non avec l’activité de l’organisme d’accueil. Avec la crise sanitaire, la poursuite des stages n'a pas toujours été possible. Romane partage son expérience...

J’ai choisi d’effectuer cette expérience professionnelle pour six mois à partir de début mars 2020, dans une petite agence d’architecture et d’urbanisme spécialisée dans l’écoconception et située à Paris 19e. Suite à l’annonce du confinement, je n’ai pas souhaité rentrer chez mes parents et risquer de les contaminer, malgré le peu d’informations sur ce qu’il allait advenir pour la poursuite de mon stage, n’ayant commencé qu’une semaine auparavant. Je suis donc actuellement confinée dans un appartement parisien avec mes deux colocataires dans le treizième arrondissement de Paris, où tout se passe bien, avec des hauts et des bas, comme pour tout le monde j’imagine...

Après un mois en télétravail plutôt compliqué où je n’étais que très peu suivie, sans mission très précise après seulement une première semaine à l’agence. Celle-ci étant confrontée à toutes les difficultés économiques et organisationnelles dues au confinement, elle a décidé de suspendre mon stage pour le mois d'avril. Le télétravail ne paraissait guère possible pour poursuivre les missions que pourrait me confier l’agence, et surtout ne permettait pas à mon tuteur de me guider de façon qualitative.

Ainsi, à l’annonce du déconfinement potentiel à partir du 11 mai, mon tuteur professionnel m’a proposé de reprendre en présentiel à partir de cette date. L'Université n'a été en mesure de se positionner tout de suite par rapport à cette solution, ce qui est compréhensible ; je dois traverser Paris quasiment intégralement du sud au nord pour parvenir à ma structure de stage. S’en sont suivies quelques semaines plutôt incertaines : d’un côté mon tuteur professionnel qui ne pouvait m’apporter davantage d’aide si ce n’est m’expliquer les mesures prises à l’agence pour le déconfinement, d’un autre mon loyer parisien à payer sans plus avoir de revenu de mon stage et sans informations précises sur la reprise de celui-ci et dans quelles conditions. Après deux premiers appels peu encourageant à ce sujet, j’ai finalement obtenu le 6 mai de bonnes nouvelles : l’Université confirmait la possibilité de poursuivre le stage en présentiel le 11 mai. Je tiens à remercier particulièrement Camille Fourgeaud, responsable du pôle Stage & insertion du SCUIO-IP, pour le temps qu'elle m'a consacré.
Pour éviter les transports en commun, j'ai prévu d'utiliser le velib.


Je pense que ma situation n’est pas du tout isolée, la plupart des personnes de ma promotion est dans un cas similaire voire plus compliqué, certain.es n'ayant pas encore trouvé de stage avant le début du confinement.
J’ai profité du mois sans stage pour avancer mon mémoire tant que possible, sachant que cette période avec toutes ses incertitudes ne me paraît pas non plus la plus facile pour se concentrer sur n’importe quel travail intellectuel « imposé » ou non. J’ai beaucoup lu, écouté Eva Bester, dont je conseille vivement l'émission à tou.tes les "mélancoliques de la vie".

Ci-contre, la vue depuis mon balcon... on est un peu loin des toits parisiens mais avec l'ensoleillement de 13h à 17h j’ai presque bronzé !
Appartement parisien