Publié le 23 janvier 2020 Mis à jour le 21 avril 2020
du 4
au 6 février 2020
Campus Porte des Alpes

Première édition du festival pour (re)découvrir l'histoire des États-Unis grâce à ses chefs d’œuvres cinématographiques !

Humour, drame et émotions vous sont garantis durant ce voyage filmique de l'autre côté de l'Atlantique. Made in the USA propose un marathon historique qui vous mènera des guerres indiennes à la Guerre froide, des plaines du Midwest à la ségrégation raciale au Sud en passant par la grande ville industrielle du Nord.

Au programme :

 
Mardi 4 février
14h, Modern Times

Modern Times Film de Charlie Chaplin, 1936, 1h27

Synopsis
Charlot travaille à la chaîne dans une grande usine. Sa tâche quotidienne consiste à resserrer des boulons. Très vite aliéné par ces conditions de travail et la cadence infernale qu’on lui impose, il sombre dans la folie allant jusqu'à resserrer tout ce qui lui passe sous la main et asperger les gens avec sa burette d’huile. Cet épisode le conduit tout droit à l’hôpital. Dès sa sortie, il est pris par erreur pour un syndicaliste communiste. Charlot se retrouve rapidement en prison, à laquelle il échappe suite à un nouveau quiproquo. Il rencontre ensuite une jeune femme abandonnée avec qui il va essayer de déjouer les pièges de la ville...

Pourquoi (re)voir ce film
D’abord parce que c’est très drôle ! La gestuelle de Charlot reste hilarante et sans réel équivalent. Maltraités de bout en bout du film, incarnant ce que la machine, et plus généralement cette modernité industrielle de l’entre-deux guerres, menace de broyer, ils sont sa compagne et lui les seuls êtres réellement humains, fragiles et maladroits.
Tourné en 1935, le film reflète les craintes et les espoirs des années 30 aux États-Unis. Un travail devenu abrutissant et aliénant à l’ère du taylorisme, une séparation violente entre les possédants et les autres, et peu d’issues possibles. Dans une Amérique qui sort à peine de la Grande Dépression, le spectre du chômage, la misère et les violentes grèves ouvrières servent de toile de fond à l’errance de Charlot.
Production de masse, premiers supermarchés, confort domestique, monde du spectacle… Charlot et sa compagne d’infortune touchent du doigt brièvement toutes les facettes du rêve américain, en restant toujours de leur côté de la fracture sociale. Cette critique du modèle social américain vaudra à son réalisateur, au temps du maccarthysme, des suspicions de sympathie communiste particulièrement lourdes à porter.
16h, Dr. Strangelove or: How I Learned To Stop Worrying and Love the Bomb

dr strangelove Film de Stanley Kubrick, 1964, 1h35

Synopsis
Sur la base militaire de Burpelson, un général de la US Air Force atteint de folie paranoïaque prend l’initiative de lancer une attaque nucléaire contre l’URSS. Son action met en émoi la Maison Blanche, le Pentagone et les diplomates car une contre-attaque soviétique promettrait une guerre apocalyptique. Dans le rôle de l’inquiétant conseiller du Président, le Dr. Strangelove est un savant fou qui s’avère être un ancien nazi.

Pourquoi (re)voir ce film
Les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (1945), suivis de peu par la maîtrise de l’arme nucléaire par l’Union soviétique (1949), avaient été les premiers pas d’une course à l’armement entre les deux grandes puissances, qui se mesurèrent ensuite à l’aune de leurs bombes thermo-nucléaires (1952 et 1953) et de l’avance de Moscou dans la conquête de l’espace (1957). En octobre 1962, la découverte par les Etats-Unis de missiles ballistiques soviétiques sur le territoire de Cuba rendit plus réelle que jamais la menace d’une guerre nucléaire.
Cette terrible actualité technologique et géo-politique captiva la société des années 1950 et 1960. Parmi les films apocalyptiques qui sortent à l’époque, comme On the Beach (1959) ou Fail-Safe (1964), Dr. Strangelove se distingue par son humour noir : Kubrick, qui affirme avoir « appris à ne plus s’en faire et à aimer la bombe » tente de conjurer l’inquiétude par le rire, et en pleine Guerre froide, offre une critique cinglante des stratèges militaires sous couvert de comédie.

18h, The Intruder

The intruder Film de Roger Corman, 1962, 1h24

Synopsis

Adam Cramer débarque dans la petite ville de Caxton, dans le sud des Etats-Unis alors qu’une loi antiségrégationniste qui vient d’entrer en application va permettre aux Africains-américains de la ville de fréquenter le lycée jusqu’ici réservé aux Blancs. Cramer travaille pour la Patrick Henry Society, une organisation raciste, et, se présentant comme un réformateur social, va user de son charisme pour soulever les habitants de Caxton contre cette nouvelle loi. Cramer parvient à ses fins, et la situation devient incontrôlable.

Pourquoi (re)voir ce film
Le récit s’inspire de faits réels, s’appuyant sur les conséquences de l’arrêt Brown v. Board of Education rendu en mai 1954 et rendant la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles publiques. Cet arrêt est un moment important de l’histoire de la lutte contre les pratiques ségrégationnistes et l’un des principaux évènements déclencheurs des mouvements de lutte pour les droits civiques, qui suscita la colère des Etats du Sud. C’est cette colère et les mécanismes qui peuvent amener une population entière à s’élever avec violence contre une décision de justice que saisit le film.
The Intruder est un film engagé, son tournage en 1962 ayant été une prise de risque réelle pour le cinéaste et ses équipes. Le cinéaste quitte Hollywood et tourne sur place, dans le Sud. Le tournage eut lieu dans des conditions extrêmes, la situation étant très sensible. La production reçut de nombreuses menaces et l’équipe quitta les lieux immédiatement après le tournage.
L’aspect le plus intéressant du film est qu’il est criant de modernité dans sa description de la montée du populisme de toutes les époques. Près de soixante ans après son tournage, The Intruder n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence.

Mercredi 5 février
14h, The Intruder

The intruder Film de Roger Corman, 1962, 1h24

Synopsis

Adam Cramer débarque dans la petite ville de Caxton, dans le sud des Etats-Unis alors qu’une loi antiségrégationniste qui vient d’entrer en application va permettre aux Africains-américains de la ville de fréquenter le lycée jusqu’ici réservé aux Blancs. Cramer travaille pour la Patrick Henry Society, une organisation raciste, et, se présentant comme un réformateur social, va user de son charisme pour soulever les habitants de Caxton contre cette nouvelle loi. Cramer parvient à ses fins, et la situation devient incontrôlable.

Pourquoi (re)voir ce film
Le récit s’inspire de faits réels, s’appuyant sur les conséquences de l’arrêt Brown v. Board of Education rendu en mai 1954 et rendant la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles publiques. Cet arrêt est un moment important de l’histoire de la lutte contre les pratiques ségrégationnistes et l’un des principaux évènements déclencheurs des mouvements de lutte pour les droits civiques, qui suscita la colère des Etats du Sud. C’est cette colère et les mécanismes qui peuvent amener une population entière à s’élever avec violence contre une décision de justice que saisit le film.
The Intruder est un film engagé, son tournage en 1962 ayant été une prise de risque réelle pour le cinéaste et ses équipes. Le cinéaste quitte Hollywood et tourne sur place, dans le Sud. Le tournage eut lieu dans des conditions extrêmes, la situation étant très sensible. La production reçut de nombreuses menaces et l’équipe quitta les lieux immédiatement après le tournage.
L’aspect le plus intéressant du film est qu’il est criant de modernité dans sa description de la montée du populisme de toutes les époques. Près de soixante ans après son tournage, The Intruder n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence.

16h, Modern Times

Modern Times Film de Charlie Chaplin, 1936, 1h27

Synopsis
Charlot travaille à la chaîne dans une grande usine. Sa tâche quotidienne consiste à resserrer des boulons. Très vite aliéné par ces conditions de travail et la cadence infernale qu’on lui impose, il sombre dans la folie allant jusqu'à resserrer tout ce qui lui passe sous la main et asperger les gens avec sa burette d’huile. Cet épisode le conduit tout droit à l’hôpital. Dès sa sortie, il est pris par erreur pour un syndicaliste communiste. Charlot se retrouve rapidement en prison, à laquelle il échappe suite à un nouveau quiproquo. Il rencontre ensuite une jeune femme abandonnée avec qui il va essayer de déjouer les pièges de la ville...

Pourquoi (re)voir ce film
D’abord parce que c’est très drôle ! La gestuelle de Charlot reste hilarante et sans réel équivalent. Maltraités de bout en bout du film, incarnant ce que la machine, et plus généralement cette modernité industrielle de l’entre-deux guerres, menace de broyer, ils sont sa compagne et lui les seuls êtres réellement humains, fragiles et maladroits.
Tourné en 1935, le film reflète les craintes et les espoirs des années 30 aux États-Unis. Un travail devenu abrutissant et aliénant à l’ère du taylorisme, une séparation violente entre les possédants et les autres, et peu d’issues possibles. Dans une Amérique qui sort à peine de la Grande Dépression, le spectre du chômage, la misère et les violentes grèves ouvrières servent de toile de fond à l’errance de Charlot.
Production de masse, premiers supermarchés, confort domestique, monde du spectacle… Charlot et sa compagne d’infortune touchent du doigt brièvement toutes les facettes du rêve américain, en restant toujours de leur côté de la fracture sociale. Cette critique du modèle social américain vaudra à son réalisateur, au temps du maccarthysme, des suspicions de sympathie communiste particulièrement lourdes à porter.
18h, Dr. Strangelove or: How I Learned To Stop Worrying and Love the Bomb

dr strangelove Film de Stanley Kubrick, 1964, 1h35

Synopsis
Sur la base militaire de Burpelson, un général de la US Air Force atteint de folie paranoïaque prend l’initiative de lancer une attaque nucléaire contre l’URSS. Son action met en émoi la Maison Blanche, le Pentagone et les diplomates car une contre-attaque soviétique promettrait une guerre apocalyptique. Dans le rôle de l’inquiétant conseiller du Président, le Dr. Strangelove est un savant fou qui s’avère être un ancien nazi.

Pourquoi (re)voir ce film
Les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (1945), suivis de peu par la maîtrise de l’arme nucléaire par l’Union soviétique (1949), avaient été les premiers pas d’une course à l’armement entre les deux grandes puissances, qui se mesurèrent ensuite à l’aune de leurs bombes thermo-nucléaires (1952 et 1953) et de l’avance de Moscou dans la conquête de l’espace (1957). En octobre 1962, la découverte par les Etats-Unis de missiles ballistiques soviétiques sur le territoire de Cuba rendit plus réelle que jamais la menace d’une guerre nucléaire.
Cette terrible actualité technologique et géo-politique captiva la société des années 1950 et 1960. Parmi les films apocalyptiques qui sortent à l’époque, comme On the Beach (1959) ou Fail-Safe (1964), Dr. Strangelove se distingue par son humour noir : Kubrick, qui affirme avoir « appris à ne plus s’en faire et à aimer la bombe » tente de conjurer l’inquiétude par le rire, et en pleine Guerre froide, offre une critique cinglante des stratèges militaires sous couvert de comédie.

Jeudi 6 février
12h30, Modern Times

Modern Times Film de Charlie Chaplin, 1936, 1h27

Synopsis
Charlot travaille à la chaîne dans une grande usine. Sa tâche quotidienne consiste à resserrer des boulons. Très vite aliéné par ces conditions de travail et la cadence infernale qu’on lui impose, il sombre dans la folie allant jusqu'à resserrer tout ce qui lui passe sous la main et asperger les gens avec sa burette d’huile. Cet épisode le conduit tout droit à l’hôpital. Dès sa sortie, il est pris par erreur pour un syndicaliste communiste. Charlot se retrouve rapidement en prison, à laquelle il échappe suite à un nouveau quiproquo. Il rencontre ensuite une jeune femme abandonnée avec qui il va essayer de déjouer les pièges de la ville...

Pourquoi (re)voir ce film
D’abord parce que c’est très drôle ! La gestuelle de Charlot reste hilarante et sans réel équivalent. Maltraités de bout en bout du film, incarnant ce que la machine, et plus généralement cette modernité industrielle de l’entre-deux guerres, menace de broyer, ils sont sa compagne et lui les seuls êtres réellement humains, fragiles et maladroits.
Tourné en 1935, le film reflète les craintes et les espoirs des années 30 aux États-Unis. Un travail devenu abrutissant et aliénant à l’ère du taylorisme, une séparation violente entre les possédants et les autres, et peu d’issues possibles. Dans une Amérique qui sort à peine de la Grande Dépression, le spectre du chômage, la misère et les violentes grèves ouvrières servent de toile de fond à l’errance de Charlot.
Production de masse, premiers supermarchés, confort domestique, monde du spectacle… Charlot et sa compagne d’infortune touchent du doigt brièvement toutes les facettes du rêve américain, en restant toujours de leur côté de la fracture sociale. Cette critique du modèle social américain vaudra à son réalisateur, au temps du maccarthysme, des suspicions de sympathie communiste particulièrement lourdes à porter.
14h, Dr. Strangelove or: How I Learned To Stop Worrying and Love the Bomb

dr strangelove Film de Stanley Kubrick, 1964, 1h35

Synopsis
Sur la base militaire de Burpelson, un général de la US Air Force atteint de folie paranoïaque prend l’initiative de lancer une attaque nucléaire contre l’URSS. Son action met en émoi la Maison Blanche, le Pentagone et les diplomates car une contre-attaque soviétique promettrait une guerre apocalyptique. Dans le rôle de l’inquiétant conseiller du Président, le Dr. Strangelove est un savant fou qui s’avère être un ancien nazi.

Pourquoi (re)voir ce film
Les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki (1945), suivis de peu par la maîtrise de l’arme nucléaire par l’Union soviétique (1949), avaient été les premiers pas d’une course à l’armement entre les deux grandes puissances, qui se mesurèrent ensuite à l’aune de leurs bombes thermo-nucléaires (1952 et 1953) et de l’avance de Moscou dans la conquête de l’espace (1957). En octobre 1962, la découverte par les Etats-Unis de missiles ballistiques soviétiques sur le territoire de Cuba rendit plus réelle que jamais la menace d’une guerre nucléaire.
Cette terrible actualité technologique et géo-politique captiva la société des années 1950 et 1960. Parmi les films apocalyptiques qui sortent à l’époque, comme On the Beach (1959) ou Fail-Safe (1964), Dr. Strangelove se distingue par son humour noir : Kubrick, qui affirme avoir « appris à ne plus s’en faire et à aimer la bombe » tente de conjurer l’inquiétude par le rire, et en pleine Guerre froide, offre une critique cinglante des stratèges militaires sous couvert de comédie.

16h, The Intruder

The intruder Film de Roger Corman, 1962, 1h24

Synopsis

Adam Cramer débarque dans la petite ville de Caxton, dans le sud des Etats-Unis alors qu’une loi antiségrégationniste qui vient d’entrer en application va permettre aux Africains-américains de la ville de fréquenter le lycée jusqu’ici réservé aux Blancs. Cramer travaille pour la Patrick Henry Society, une organisation raciste, et, se présentant comme un réformateur social, va user de son charisme pour soulever les habitants de Caxton contre cette nouvelle loi. Cramer parvient à ses fins, et la situation devient incontrôlable.

Pourquoi (re)voir ce film
Le récit s’inspire de faits réels, s’appuyant sur les conséquences de l’arrêt Brown v. Board of Education rendu en mai 1954 et rendant la ségrégation inconstitutionnelle dans les écoles publiques. Cet arrêt est un moment important de l’histoire de la lutte contre les pratiques ségrégationnistes et l’un des principaux évènements déclencheurs des mouvements de lutte pour les droits civiques, qui suscita la colère des Etats du Sud. C’est cette colère et les mécanismes qui peuvent amener une population entière à s’élever avec violence contre une décision de justice que saisit le film.
The Intruder est un film engagé, son tournage en 1962 ayant été une prise de risque réelle pour le cinéaste et ses équipes. Le cinéaste quitte Hollywood et tourne sur place, dans le Sud. Le tournage eut lieu dans des conditions extrêmes, la situation étant très sensible. La production reçut de nombreuses menaces et l’équipe quitta les lieux immédiatement après le tournage.
L’aspect le plus intéressant du film est qu’il est criant de modernité dans sa description de la montée du populisme de toutes les époques. Près de soixante ans après son tournage, The Intruder n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence.

18h, Little Big Man

little big man D'Arthur Penn, 1970, 2h19

Synopsis
Jack Crabb a 121 ans et raconte son histoire à un journaliste venu enregistrer son témoignage à l'hôpital. Il prétend être l’unique survivant de la bataille de Little Big Horn où les troupes du général Custer furent massacrées par les Indiens. En 1860, Jack est un garçon d'une dizaine d'années. Avec ses parents, il part à la conquête de l'Ouest mais leur convoi est attaqué par les Indiens. Devenu orphelin, il est recueilli, éduqué et protégé par le chef d'une tribu Cheyenne, qui le surnomme Little Big Man. Il partage alors la vie et la culture de sa nouvelle famille jusqu'au jour où les Cheyennes sont décimés et où il échappe de justesse à la mort. Jack est alors recueilli par un pasteur et sa femme, laquelle est loin d'être un modèle de probité. A vingt-cinq ans, marchand puis tueur professionnel, il rencontre le célèbre Wild Bill Hickok et comprend que le métier de tueur n'est pas fait pour lui.

Pourquoi (re)voir ce film
Sorti en pleine guerre du Vietnam, Little Big Man est intéressant par le reflet qu'il offre du Far West pour l'Amérique des années 70. En prenant fait et cause pour les Indiens, en réécrivant leur histoire, Little Big Man a été vu comme un film traitant indirectement de la guerre du Vietnam et de la politique étrangère américaine.
Savant mélange de lyrisme et d’ironie, Little Big Man est une œuvre contestataire, violente et profondément humaniste. Ce film fleuve est corrosif dans sa remise en cause des valeurs américaines et, en particulier, de l'esprit expansionniste responsable du génocide Amérindien.
 

Informations pratiques

Lieu(x)

Campus Porte des Alpes

Amphithéâtre culturel