- la spécialisation des étudiants dans une aire chrono-culturelle dont ils devront maîtriser la bibliographie, les grandes phases de l'histoire ainsi que la (ou les) langue(s) utilisées dans l'Antiquité. Ils devront être capables d’exploiter l’ensemble des sources laissées par l’Antiquité (sources littéraires, épigraphiques, matérielles), afin d'inscrire leur recherche dans une perspective large, permettant d'en déterminer les véritables enjeux. Cette spécialisation offre de multiples possibilités puisqu'elle couvre un arc chronologique allant du IIIe millénaire av. J.-C. à la fin de l’Antiquité et le début du Moyen Âge (voire au-delà pour ce qui est des questions relatives à la réception médiévale, moderne ou contemporaine des textes et œuvres de l’Antiquité), et un arc géographique allant de la péninsule ibérique et l’Afrique du Nord à l’Égypte, au Proche-Orient, voire à l’Inde.
- une initiation aux techniques et/ou sciences complémentaires de l’histoire, dont ils peuvent avoir besoin dans leur domaine de recherche. Ils doivent pouvoir, à l'issue de leur formation, définir ce qu'ils peuvent attendre de ces apports, les conditions de leur efficacité, et avoir une lecture critique des résultats. Cette ouverture est offerte dans de nombreux domaines, que ce soit en épigraphie (nombreux séminaires proposés pour les principales langues anciennes), en linguistique ancienne (nombreux séminaires), en paléographie, en géographie (possibilités de suivre des cours en paléo-environnement, en sédimentologie ou en hydrologie, par exemple), en urbanisme (initiation au droit du patrimoine et de l'archéologie, cours sur l'archéologie de la ville), en histoire de l'art (initiation aux problématiques de l'iconographie). Cette ouverture est aussi assurée par les séminaires de la MOM (analyse du bâti, anthroponymie, archéométrie, céramologie, archéobotanique, archéozoologie, littérature).
- une formation complète, pour les étudiants qui le souhaitent, à la pratique numérique, indispensable pour penser les sciences de l’Antiquité de demain, et élément très important de la professionnalisation actuelle. Cette formation très complète va de l'utilisation des outils numériques en archéologie de terrain (Dessin Assisté par Ordinateur [DAO], photographie numérique, géoréférencement, Système d'Information Géographique [SIG]), à la gestion et au stockage des données, ainsi qu'à la programmation. De telles compétences sont attendues par les institutions susceptibles de recruter les étudiants issus de ce master.
Ce parcours assure une formation à la fois spécialisée et pluridisciplinaire, apportant ainsi aux étudiants des savoirs très spécifiques, mais aussi une large ouverture à l’ensemble des sciences de l’Antiquité, ce qui est indispensable pour mener une recherche de haut niveau.
La spécialisation est assurée d'abord par le choix d'une spécialité scientifique, à laquelle sera consacré le mémoire. L’étudiant suivra des cours disciplinaires sur les langues, les littérature, l’histoire et l’archéologie d’un domaine spécifique. L'étudiant aura aussi l'occasion, s'il le souhaite, de suivre des séminaires de la
Maison de l’Orient et de la Méditerranée - Jean Pouilloux (MOM) consacrés à des aspects très précis de la recherche, auxquels il s'initiera (poétique ancienne, anthroponymie, histoire économique, céramologie ou archéologie du bâti, par exemple).
Le parcours ouvre volontairement diverses voies de spécialisation, permettant à chaque étudiant, en fonction de ses goûts, de son mémoire de recherche et de son projet professionnel, de moduler son cursus : littérature, linguistique, paléographie, épigraphie, histoire, archéologie, pour les disciplines traditionnelles, dans des domaines classiques (monde gréco-romain) ou moins fréquemment représentés en France (Égypte, Proche-Orient, Italie préromaine, monde celtique).
Les étudiants peuvent aussi souhaiter maîtriser les divers outils liés aux humanités numérique ou à une pratique archéologique de terrain (formation poussée en DAO, prises de vue numériques, topographie, SIG, etc.).
D'autres enfin opteront pour une solide formation en Humanités numériques au service des sciences de l’Antiquité, unique en France, qui leur permettra de maîtriser, notamment, les bases de données, les statistiques, la programmation, la fouille de données et le stockage (au total, 84h d'enseignement auxquelles se rajouteront 21h d'enseignement de gestion de la bibliographie [Zotero par exemple], obligatoires). Cette formation en Humanités numériques, avec quelques cours complémentaires, pourra même aboutir à l'obtention d'un double diplôme (master Humanités numériques et master Mondes anciens). Les étudiants pourront moduler leur cursus entre ces différentes possibilités afin de s'adapter au mieux à leur projet professionnel et à leurs recherches.
À côté de cette spécialisation, des enseignements assureront aussi une base forte mettant l'accent sur la diversité des approches de l'Antiquité qui combine les approches philologique, littéraire, linguistique, épigraphique, historique, géographique et matérielle. Cet aspect sera affirmé par les cours du tronc commun, mais aussi par la possibilité de choisir des cours dans d'autres options du master ou dans d'autres mentions : ainsi des séminaires de géomorphologie, d'hydrologie, de droit du patrimoine, mais aussi de numismatique, de littérature comparée ou d'iconographie par exemple, pourront être choisis dans l'offre très vaste des séminaires proposés sur les sites lyonnais.
Cette ambivalence du parcours qui met l'accent sur une large ouverture scientifique, mais aussi sur une formation approfondie et technique en fait un parcours d'excellence en sciences de l’Antiquité.