Vous êtes ici : Accueil>Actualité>Agenda de l'Université Lumière Lyon 2>CONFERENCE/DANSE - De quoi la danse nous parle-t-elle ?
Figures de la danse populaire dans la création contemporaine, par Claudia Palazzolo, maîtresse de conférences en histoire de la danse, Université Lumière Lyon 2
Cette conférence porte sur la relation entre danse de scène et danse de société et interroge en particulier les figures de la danse populaire et leur circulation à travers l’histoire de la danse et la création chorégraphique contemporaine. En enquêtant d’abord sur les origines littéraires ou picturales du motif de la danse populaire, cette conférence s’intéressera donc ensuite de la manière dans laquelle la danse théâtrale l'a représenté, mis en scène, parodié, détourné figuré à son tour. Quelles sont les caractéristiques de ces figures? Quelle serait leur portée idéologique ou critique ? Comment expliquer leur succès actuel ?
Claudia Palazzolo est enseignante-chercheuse au département Arts de la Scène, de l’Image et de l’Ecran (ASIE) de l’Université Lumière Lyon 2. Elle est l’autrice de Mise en scène de la danse aux Expositions de Paris (1889-1937), L’œil d’or, 2017 ; co-directrice de Des Mains modernes : cinéma, danse, théâtre, photo, IDEAT l’Harmattan, 2009, co-autrice de Pippo DelBono, Mon Théâtre, Actes Sud 2004.
Danse et cinéma, par Paule Gioffredi et Rodolphe Olcèse. Septième rendez-vous du cycle de conférences « De quoi la danse nous parle-t-elle » Une conférence illustrée, précédant la première d’un programme de deux pièces entrant au répertoire du Ballet de l’Opéra de Lyon : Sleepless de JirÍ Kyliá et I New Then de Johan Inger, à 20h30.
Danse et cinéma sont deux arts concernés par la question du mouvement. Chacune en son ordre, ces pratiques déploient une écriture qui s'organise autour des corps, des gestes et de l'espace. Pour autant, une différence de situation irréductible semble tenir séparés ces deux champs de la création : comment reconduire l'"ici et maintenant" d'un art de l'exécution au nécessaire "avoir été" d'un régime de la reproduction ? Existe-t-il un algorithme commun qui permettrait d'entendre dans un film ce dont la danse nous parle sans perdredans le premier la spécificité de la seconde ?
A partir de quelques films ou extraits de films, parmi lesquels Les disparates de Boris Charmatz occupe une place de tout premier ordre, il va s'agir de comprendre en quoi c'est lorsque le cinéma se tourne vers ses possibilités les plus propres, lorsqu'il s'écarte donc de la pure captation brute du réel, qu'il peut laisser franchir jusqu'à nous le chorégraphique en tant que tel. Pour que le film parle le langage de la danse, il faut qu'il creuse son propre langage, qui procède nécessairement d'une écriture chorale, et qui en cela a directement à voir avec la chorégraphie.
Paule Gioffredi est agrégée de philosophie et docteure en esthétique et science de l’art ; elle est actuellement maîtresse de conférences en théorie de la danse au sein du département des Arts de la Scène, de l’Image et de l’Ecran de L’Université Lumière Lyon 2.
Après des études de philosophie, Rodolphe Olcèse commence à développer une écriture critique autour du cinéma et à réaliser des films courts, à la frontière de plusieurs territoires cinématographiques. Il écrit notamment sur les formes courtes pour des revues comme Bref magazine ou Turbulence Vidéo. En 2013, il participe à la mise en œuvre et à l’animation d’A bras le corps, une plateforme éditoriale consacrée à la création contemporaine (http://www.abraslecorps.com) qui croise plusieurs disciplines (cinéma, danse et performance, arts plastiques...).Par ailleurs, Rodolphe Olcèse co-dirige un séminaire de recherche autour de la création cinématographique contemporaine au Collège des Bernardins.
« JirÍ Kylián, un Maître à danser », par Florence Poudru, professeure d’histoire de la danse au CNSMD de Lyon, avant la première de One of a Kind de ce même chorégraphe, à 20h.
Né à Prague en 1947, Jirí Kylián s’est posé à La Haye pour se consacrer de 1975 à 1999 au Nederlands Dans Theater dont il fait une compagnie exemplaire et originale (la troupe principale étant accompagnée d’une troupe junior, le NDT2, et d’un groupe senior, le NDT3). Ses quelques 70 chorégraphies sont autant d’œuvres attachantes. Très musicales, parfois grinçantes d’humour, elles sont souvent traversées d’images aux confins du rêves et du réels, toujours imprégnées de gravités, témoignant d’un incessant questionnement de notre époque…
Proche du Ballet de l’Opéra de Lyon qu’il affectionne depuis plus de 30 ans, Jirí Kylián est actuellement artiste associé à l’Opéra de Lyon qui compte déjà une dizaine de ses pièces à son répertoire, dont l’exceptionnel One of a Kind programmé en mai 2016.
Avril 2017 s’annonce comme une moisson de fraîcheur venue du nord avec le très rock’n’roll I New then de Johan Inger, associé à l’espiègle Sleepless de Jirí Kylián. Cette entrée au répertoire du Ballet de l’Opéra, jamais dansé en France, déploie une gestuelle véloce et ciselée, tout en virtuosité et en finesse, mais qui n'oublie ni le jeu ni l’humour, comme souvent chez celui qui, avec William Fosythe entre-autres, a su donné à la danse classique ses lettres de modernité... En mai, la saison de Ballet se clôt avec la sublime One of a Kind de Jiří Kylián également. Hymne à l’humanité, cette pièce en 3 actes déploie sa vélocité et sa beauté autour du thème de la liberté. Solos, duos et trios se succèdent, passant de la vitesse vertigineuse à la lenteur de la méditation zen. La danse est généreuse, complexe et déliée, répondant à merveille au décor anguleux du japonais Atsushi Kitagawara. Méditation sur la condition humaine, ce chef-d’œuvre enchante par son intelligence et sa justesse.