Dans le cadre de la 21e édition des rencontres Coups de Théâtres, retrouvez la pièce de Pascal Rambert, Clôture de l'amour, reprise par des étudiant.es de l'Université Lumière Lyon 2, où une scène de ménage est transformée en une performance aussi cruelle qu'éblouissante !
- Texte : Pascal Rambert
- Mise en scène : Marcos Caramés, Lucas Faulong
- Interprétation : Julie Clugery, Pierre Mas
- Création son : Arthur
Vervier-Dasque
- Durée : 1h45
Deux paroles s’affrontent. Deux corps se séparent. Un amour se délite. Il s’agira d’aller jusqu’au bout, de tout dire, ne rien laisser échapper dans les torrents de l’abandon. La fin de l’amour est ici le moment où le mot devient poignard, où parler devient frapper, regarder atteindre, écouter subir, penser détester.
Atteindre l’autre, l’oublier, l’anéantir. Ce que l’on garde, ce que l’on jette. Quand l’être aimé devient lieu de haine, l’espace du couple devient théâtre de la clôture. En l’occurrence, celle de l’amour.
« ce n’est pas drôle
ce n’est pas marrant
c’est déclaré
c’est sans doute dégueulasse
c’est dégueulasse
on ne devrait pas en être fier
je n’en suis pas fier
mais tu ne me fais plus rien Julie
vois-tu je te regarde et je ne ressens plus rien
je vois tes larmes couler et cela ne me fait rien
en un autre temps je me serais précipité contre toi
je t’aurais saisie
j’aurais saisi taille et bouche
et je t’aurais serrée le monde était simple et ta douleur dans ta poitrine un coup de hache dans la mienne
mais aujourd’hui ce spectacle notre spectacle mon corps le refuse
rien ne bouge
je reste en place
je ne vole pas à ton secours
quelque chose s’est envolé emportant avec lui le léger de toi et moi »
Pascal Rambert,
Clotûre de l’amour, 2011
La Compagnie Continuum a été fondée en 2015. Après ses spectacles 4.48 Psychose d’après Sarah Kane et Et les poissons partirent combattre les hommes d’après Angélica Liddell & Sylvia Plath, Clôture de l’amour, d’après la pièce écrite par Pascal Rambert en 2011, est sa troisième création.
La compagnie est soutenue par la Friche Lamartine.
Image (c) Compagnie Continuum, 2017